Régnier Sucré Salé, un demi-siècle de saveurs
L'entreprise agroalimentaire fête ses 50 ans au cœur d'une période très particulière. L'occasion de jeter un coup d'œil dans le rétroviseur, mais aussi et surtout de faire le point sur ses projets...
Un demi-siècle, ça se fête. Régnier Sucré Salé est né d’une boulangerie établie en 1864. De nombreuses évolutions ont suivi, dont l’industrialisation de la production, qui aboutissent à la structure actuelle en 1970. L’entreprise familiale a été rachetée en 2013 par Novasources et a pris le virage du surgelé. Ainsi, il y a sept ans, l’entreprise produisait 80% de produits frais pour 20% de surgelé. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. «Nous avons repris une société qui produisait essentiellement du frais, rappelle Vincent Sepieter, PDG de l’entreprise arquoise. Depuis, nous avons investi 6 à 7 millions d’euros pour de nouvelles lignes de production. L’usine faisait 1 900 m². Aujourd’hui, sa surface est de 4 000 m².» De 40 emplois, le site est passé à 60 fiches de paie, et de 4 millions d’euros de chiffre d’affaires à 6 millions d’euros. L’objectif, dans trois ans, est de toucher du doigt les 10 millions d’euros.
Un virage bien négocié
La reprise de l’entreprise en 2013 aura marqué un tournant dans la stratégie de l’entreprise. Il a fallu, selon le dirigeant, adapter la stratégie aux nouveaux marchés. L’entrepreneur énumère : «Nous faisons des apéritifs, des desserts individuels… Bien sûr, nous fabriquons toujours des brioches, du pain, des cramiques…» Fidèle à la tradition, mais ayant l’envie de se développer, l’entreprise devait prendre un virage, ou tout du moins se montrer plus… ambitieuse ? «Nous avons gardé l’histoire et le nom en nous basant sur l’ensemble des savoir-faire pour nous adapter aux clients, à l’international et aux consommateurs : nous livrons aujourd’hui les freezer centers et les grandes et moyennes surfaces en France, mais aussi à l’export.» L’entreprise a vécu les turbulences de la crise sanitaire : en effet, elle trouve 37% de sa clientèle dans le food service, à savoir les restaurateurs, les cantines, bref : des intermédiaires en restauration collective, secteur qui a été particulièrement touché. «Nous espérons que la Covid n’aura qu’un impact de 20% sur notre chiffre d’affaires cette année. Nous adaptons nos produits à l’évolution de la restauration. En développement, nous avons toute une gamme de produits snacking, de plus en plus naturels, avec des légumes, pour correspondre à la demande.»
Des projets plein les tiroirs
Fort de cette montée en puissance, Vincent Sepieter veut encore développer l’entreprise. Un service de click & collect local devrait être opérationnel le 1er novembre. Chacun pourra se connecter, choisir ses produits, payer et venir chercher sa commande à l’usine. «Par ailleurs, nous étudions un investissement pour robotiser une partie du site. Nous avons des salariés qui ont 20, 30 ou 40 ans d’ancienneté, et le poids de l’âge et du travail se fait sentir. Il s’agit de les soulager pour une partie de leur travail.» Un investissement à hauteur de 500 000 euros. Le PDG envisage, par ailleurs, d’investir 3 millions d’euros dans un agrandissement du site, un coût chiffré hors machines. «Nous souhaitons ainsi agrandir notre chambre froide, ainsi que l’usine sur 2 000 m² supplémentaires, afin d’ouvrir une ligne de production de produits salés.» Décidément, Régnier Sucré Salé n’a pas fini de faire parler d’elle…