Régionales : et maintenant…

(c) : Ewattch
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169 élus : 104 sièges pour l’Union de la droite, 46 sièges pour le Front national et 19 sièges pour l’Union de la gauche. À l’instar de la quasi-totalité des régions de l’Hexagone, le Front national devient le principal parti d’opposition au sein des Conseils régionaux. Une donne inédite qui appelle à la plus grande prudence et entraîne bon nombre de réflexions. C’est bien une réalité, quoi que l’on puisse en dire le Front national va peser lourd voire même très lourd sur l’échiquier régional, ainsi qu’au niveau national. Alors quid du fonctionnement et de l’attitude du monde économique, de l’ensemble de la sphère entrepreneuriale et de ses représentants face à ces nouvelles régions et leurs protagonistes fraîchement mandatés après ces élections régionales mouvementées. Entre les deux tours, certaines prises de position nationales du monde patronal au sujet de la véracité du programme économique frontiste avaient été gentiment tempérées dans certaines régions, ce qui en dit long sur ce qui aurait pu se produire par la suite. L’opportunisme a tout de même ses limites ! Le parti frontiste tire indéniablement son épingle du jeu même sans avoir raflé la mise, suite au sursaut d’un autre front, républicain cette fois-ci. Philippe Richert, le candidat LR-UDI-Modem, élu à 48,4 % des suffrages à la tête de la région Acal (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine) va devoir composer avec cette assemblée régionale du Grand Est d’une couleur politique nouvelle et pleine d’interrogations. Ce qui c’est passé le 13 décembre au soir marque le début d’une nouvelle ère, pas seulement politique mais également sociétale et surtout identitaire. L’année qui va bientôt débuter s’annonce cruciale car rien ne sera plus comme avant. Le meilleur, comme le pire, sont à venir…