Refus d'obtempérer à Metz: le conducteur condamné à 2 ans de prison
Un homme de 36 ans, poursuivi pour avoir été l'auteur d'un refus d'obtempérer qui a blessé légèrement un policier et la sous-préfète de la Moselle en mars, a été condamné lundi à deux ans d'emprisonnement...
Un homme de 36 ans, poursuivi pour avoir été l'auteur d'un refus d'obtempérer qui a blessé légèrement un policier et la sous-préfète de la Moselle en mars, a été condamné lundi à deux ans d'emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel de Metz.
Le trentenaire, qui avait déjà été condamné pour refus d'obtempérer, a été déclaré coupable de violences sur des fonctionnaires de police ainsi que sur la sous-préfète, directrice de cabinet du préfet.
Jacqueline Mercury-Giorgetti, qui a souffert d'une cervicalgie, ne s'est pas vu prescrire d'ITT et ne s'est pas constituée partie civile à l'audience.
L'incident était survenu le 1er mars, lors d'une "immersion dans un cadre classique avec les services de police et de gendarmerie, comme le font tous les sous-préfets qui arrivent en poste", avait expliqué la préfecture au lendemain des faits.
Ce soir-là, trois policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST) avaient repéré un véhicule qui apparaissait volé dans leurs fichiers, et s'étaient mis en travers de sa route afin d'interpeller son conducteur.
L'homme, qui circulait sans permis, avait alors redémarré, percutant la voiture de police et un fonctionnaire qui avait eu par la suite quatre jours d'ITT.
Le conducteur n'ayant pas obtempéré pas pour autant, s'ensuivait une course-poursuite sur neuf kilomètres au cours de laquelle il multipliait les infractions au code de la route, a rappelé la procureure de la République Elise Bozzolo.
Dans sa fuite, il percutait encore des véhicules de police.
Lors de l'audience lundi, l'avocate des policiers parties civiles Stéphanie Rosati a dénoncé une "véritable agression, violente" par un "individu capable de tout pour échapper (aux policiers) coûte que coûte, quitte à les blesser, à les tuer, à mettre leur vie en danger".
La procureure avait requis trois ans d'emprisonnement dont six avec sursis, au regard "de la gravité des faits" et de l'état de récidive.
Me Arnaud Blanc, avocat de la défense, a plaidé pour "un retour à plus de raison", avec une "peine mixte" qui ne signerait pas "la mort sociale" du prévenu. Ce dernier s'est dit "absolument désolé de ce qu'il s'est passé".
Il agissait en récidive, ayant déjà été condamné à huit mois d'emprisonnement avec sursis en 2021 et à sept mois de prison en janvier, des peines d'emprisonnement qui s'ajoutent à celles prononcées par le tribunal. Il dispose de 10 jours pour faire appel.
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