Réforme de l'assurance chômage: Attal annonce un décret "d'ici au 1er juillet"

Le Premier ministre Gabriel Attal a assuré jeudi sur France Inter que le décret réformant à nouveau l'assurance chômage, très contesté à gauche, serait bien pris "d'ici au 1er juillet"...

Le Premier ministre Gabriel Attal lors d'une visite d'une agence France Travail (ex Pôle emploi), à Epinal le 1er mars 2024 © SEBASTIEN BOZON
Le Premier ministre Gabriel Attal lors d'une visite d'une agence France Travail (ex Pôle emploi), à Epinal le 1er mars 2024 © SEBASTIEN BOZON

Le Premier ministre Gabriel Attal a assuré jeudi sur France Inter que le décret réformant à nouveau l'assurance chômage, très contesté à gauche, serait bien pris "d'ici au 1er juillet", en pleine campagne des législatives anticipées. 

"Un décret sera pris d'ici au 1er juillet pour cette réforme qui reste sur des paramètres qui sont ceux qui avaient été mis en place lors de la réforme de 2019, et qui surtout s’accompagnent d’un meilleur accompagnement des chômeurs vers le retour à l’emploi", a affirmé le chef du gouvernement.

"C’est une réforme qui consiste à dire, il faudra travailler huit mois sur les 20 derniers mois pour toucher le chômage" (contre six mois sur 24 mois jusqu'ici, NDLR), a-t-il expliqué.

Mercredi, Emmanuel Macron avait dit assumer la réforme de l'assurance chômage, tout en assurant être ouvert sur les "modalités".

Un projet de décret du gouvernement est actuellement en cours d'examen par le Conseil d'Etat pour une réforme qui durcit l'accès à une indemnisation.

Selon ce décret la durée d'indemnisation sera également réduite, à 15 mois pour les chômeurs de moins de 57 ans, contre 18 mois pour les moins de 53 ans aujourd'hui. 

Les syndicats sont vent debout contre cette réforme qui vient s'ajouter à celles de 2021 et de 2023: ils craignent une précarisation accrue des chômeurs, notamment parmi les jeunes et les seniors. A l'inverse, les organisations patronales sont favorables à la réforme.

Pour le gouvernement, le but de la réforme est d'inciter à la reprise d'emploi, désendetter l'assurance chômage (dont la dette s'élève à 58 milliards d'euros) et mieux financer l'accompagnement des demandeurs d'emplois par France Travail grâce aux excédents que dégage désormais l'Unédic, explique-t-on au ministère du Travail.

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