Rassemblement en hommage à une femme transgenre tuée à Paris

Quelques centaines de personnes se sont réunies mardi soir à Paris en hommage à une femme transgenre tuée le 9 juillet dans la capitale, a...

Rassemblement en hommage à une femme transgenre, Géraldine, tuée dans la capitale, le 16 juillet 2024 à Paris © JULIEN DE ROSA
Rassemblement en hommage à une femme transgenre, Géraldine, tuée dans la capitale, le 16 juillet 2024 à Paris © JULIEN DE ROSA

Quelques centaines de personnes se sont réunies mardi soir à Paris en hommage à une femme transgenre tuée le 9 juillet dans la capitale, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs associations de défense des droits des personnes trans et des travailleurs du sexe avaient appelé à un rassemblement près du Trocadéro, dans l'ouest de la capitale, pour "rendre hommage à Géraldine", assassinée dans son appartement dans le XVIe arrondissement de Paris, et "demander justice".

Des participants tenaient des roses blanches à la main ou des pancartes où pouvaient être lus des slogans tels que "Contre la transphobie d’État", "répression trans = régression sociale", "vos politiques nous tuent".

"Géraldine s’est assumée en tant que femme dès dix ans. Je l’ai soutenue face à son père qui l’a exclue du domicile familial (...) Géraldine, tu pars de ce monde comme une martyr de la cause trans", a déclaré devant les manifestants la mère de la victime, venue du Pérou.

Un homme de 22 ans, soupçonné d'avoir tué cette escort-girl, a été mis en examen pour meurtre en raison de l'identité de genre et écroué, selon une source judiciaire.

Selon les premières déclarations du suspect, il l'aurait tuée après s'être rendu compte que la femme avec qui il avait pris rendez-vous était transgenre. 

Mais "ses déclarations sont assez évolutives et ce point devra être vérifié au cours des investigations", a souligné la source proche du dossier.

"En droit français, tuer une personne en raison de son genre est une circonstance aggravante, alors que l'auteur l'a utilisé pour sa défense, ce qui montre la transphobie", a jugé June Lucas, juriste de l'association Acceptess-T.

"Avec les JO, la répression du travail du sexe est plus importante que jamais. Ces politiques mettent en danger les travailleurs du sexe", a dénoncé de son côté Maud Royer, présidente de l’association "toutes des femmes". 

Les participants au rassemblement ont demandé l'abrogation de la loi de 2016 contre la prostitution.  

cac-grd/juc/dch  

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