Quatre territoires du Pas-de-Calais choisis parmi les «Territoires d'industrie»

Le Calaisis, le Boulonnais, Saint-Omer - Flandre et Béthune-Bruay ont été choisis pour le plan «Territoires d'industrie» de l'Etat. Le concept : soutenir le développement de l'industrie dans ces zones.

L’annonce est tombée le 22 novembre. C’est au total 1,36 milliard d’euros au niveau national qui sera réparti vers différentes zones françaises. Un plan dont bénéficieront en partie ces quatre territoires du Pas-de-Calais afin de «recruter, innover, attirer et simplifier». Bref : aider au développement de l’industrie. Après l’annonce du plan industriel du gouvernement, le Premier ministre Édouard Philippe a rendu publique la liste des territoires, au nombre de 124 au niveau national. Ils ont été identifiés avec l’appui des Régions et des intercommunalités. Si l’on en croit la communication officielle du gouvernement, il s’agit d’intercommunalités «présentant une forte identité et un savoir-faire industriels, et où l’ensemble des acteurs, notamment les entreprises et les collectivités locales, sont mobilisés pour le développement de l’industrie». Ainsi, l’État et ses opérateurs (Banque des territoires, Bpifrance, Business France…) «mobiliseront un large éventail de politiques publiques pour appuyer et accompagner les projets de ces territoires». «D’importants moyens humains, techniques et financiers» seront consacrés à ces quatre Territoires d’industrie. Ce soutien se fera sous la forme d’un contrat pour chaque territoire, sous le pilotage des maires, présidents d’intercommunalité et industriels locaux. Les Régions assureront, au niveau régional, le pilotage contractuel d’ensemble en lien avec l’État en région et les opérateurs.

«L’État et ses opérateurs mobiliseront un large éventail de politiques publiques pour appuyer les projets de ces territoires»

Les mesures phares

Les mesures ont été annoncées et chiffrées par l’Etat. Parmi celles-ci, quelques-unes sont plutôt marquantes : L’Etat veut par exemple expérimenter un «volontariat territorial en entreprise». Le principe est d’orienter de façon privilégiée les étudiants en écoles d’ingénieurs ou de commerce vers des PME. Le gouvernement veut par ailleurs mobiliser un «plan d’investissement dans les compétences» pour répondre aux besoins de formations. Il veut aussi privilégier les appels à projets «ingénierie de formations professionnelles innovantes» et «préparations opérationnelles à l’emploi collectives» issus des Territoires d’industrie. Dans le volet innovation, l’Etat a annoncé avoir l’intention de «mettre en place des antennes locales des centres d’accélération pour accompagner à la transformation des PME vers l’industrie du futur», de mobiliser «le dispositif ‘Territoires d’innovation’ (ex-TIGA) pour financer des démarches d’innovation territoriale» (330 millions d’euros), ainsi que le «volet ‘ filières‘ du PIA régionalisé sur les projets des Territoires d’industrie» (185 millions d’euros). Il prévoit aussi de rendre l’accès au diagnostic «Industrie du futur» aux entreprises des territoires concernés. Parmi les éléments marquants du volet destiné à l’attractivité, on compte la mobilisation de la Banque des territoires pour assister les projets des territoires d’industrie, «notamment de développement de foncier dès leur conception» (500 millions d’euros), l’intégration des besoins des territoires industriels dans le déploiement des réseaux qui ne sont pas encore contractualisés, ainsi que l’accélération de la couverture mobile, mais aussi la mise en place d’un «coach territorial Team France Export» dans chacun des territoires identifiés.