Savoir-faire

Quand la maroquinerie de luxe porte le renouveau de l’industrie hexagonale et passe par la Moselle...

Les baromètres et autres enquêtes convergent. L’année 2021 a été une année de records en France pour l’industrie. Les potentialités d’emploi y sont importantes. L’indice spécialisé Trendeo dégage deux axes majeurs : la volonté de relocaliser nombre de productions et la bonne santé du secteur du cuir et la chaussure. En Moselle, la maroquinerie est portée par d’indéniables savoir-faire, lesquels font perdurer une certaine tradition.

ArchiMade création à Puttelange-lès-Thionville ou encore Les Cuirs le Barbu à Sarralbe. Les deux adresses sont référencées comme Métiers d’art. Ils en subsistent ainsi une quinzaine dans la région Grand Est, héritiers d’une réelle tradition et de savoir-faire remontant à des siècles en arrière, parfois. Donc sur ce créneau de la maroquinerie de luxe. D’après l’étude menée par le cabinet de veille indépendant Trendeo, l'industrie de la maroquinerie est le premier secteur pourvoyeur d'emplois dans l'industrie avec la création annoncée de 5 513 nouveaux postes en 2021.

Un élan certain

La Fédération française de la Maroquinerie, qui regroupe l’ensemble des entreprises qui fabriquent en France des sacs pour femme, de la petite maroquinerie, des selles de cheval, du harnachement, mais aussi de la gainerie, des ceintures, des bracelets de montre en cuir et des bagages, souligne cette dynamique. Avec plus de 27 000 salariés et 500 entreprises, elle est en effet le 4e secteur participant le plus à la balance commerciale française avec une balance positive de 6,6 Mds€. Toujours selon Trendeo, le secteur affiche une belle santé en termes d'emplois ces dernières années. L'étude montre qu'en 2019, le secteur affichait 2 406 projets d'emploi contre 1 856 en 2018 et 887 en 2017. En revanche, point important à souligner, dans la maroquinerie, plus que les équipements, c'est la formation du personnel, le plus souvent réalisé en interne, qui demande du temps. Le 23 mars dernier, Arnaud Haeffelin, président de la Fédération française de la Maroquinerie, a présenté un livre blanc de la profession, laquelle se situe à la croisée des chemins et doit préparer son avenir dans un contexte de sortie de crise économique et sanitaire majeure que ses entreprises ont subi de plein fouet. L'élan insufflé l’an passé a été aidé par les investissements réalisés par des grands groupes comme LVMH, mais également par des groupements de maroquiniers plus petits travaillant en sous-traitance pour des grandes marques de luxe. Ceux que l'on trouve au cœur de nos territoires, dans nos villes et villages, œuvrant dans la discrétion et la passion.

Les cinq priorités du secteur de la maroquinerie :

. Soutenir la singularité de la maroquinerie française
. Garantir la préservation des savoir-faire par la formation et l'emploi
. Valoriser les savoir-faire d'excellence de la maroquinerie
. Renforcer la lutte contre la contrefaçon
. Inscrire durablement la maroquinerie dans la responsabilité sociale des entreprises