Pronostic vital "toujours engagé" pour un des policiers blessés par balle dans un commissariat
Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme qui venait d'être interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le...
Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme qui venait d'être interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet sur France Info, ce qu'a confirmé à la mi-journée le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
M. Nunez a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit.
Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans un éthylotest. C'est à ce moment-là que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.
Laurent Nunez n'a pas donné détails sur le profil de l'auteur des tirs, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il précisé, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.
Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureure de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a indiqué à la mi-journée qu'"à cette heure", la femme victime des coups de cutter, âgée de 73 ans, les deux fonctionnaires de police, âgés de 33 ans, et le mis en cause, né en février 1992 et inconnu de la police et de la justice, "sont toujours hospitalisés compte tenu de leur état de santé".
"Le pronostic vital de l'un des deux fonctionnaires de police demeure engagé. Aucun d'eux n'a pu être entendu", a ajouté le parquet.
Le ministère public a rappelé que l'état de santé du suspect "ayant nécessité son hospitalisation immédiate", sa garde à vue initialement engagée pour tentative de meurtre sur la septuagénaire a été levée dès sa conduite à l’hôpital jeudi soir.
Une fusillade au sein même d'un commissariat est extrêmement rare.
Les faits se sont déroulés jeudi peu avant 22h30 au moment de la fouille de l'homme tout juste interpellé.
Il s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire et a tiré, blessant très grièvement deux policiers. Lui-même a été blessé gravement au thorax par des tirs de riposte, sans que son pronostic vital soit engagé, selon le parquet de Paris.
Le parquet a ouvert trois enquêtes. Deux ont été confiées au 3e district de police judiciaire (DPJ) de Paris, l'une pour "tentative de meurtre sur la femme", l'autre pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique".
La 3e enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la "police des polices") pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique", comme c'est toujours le cas lorsqu'un policier fait usage de son arme.
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