Promotion et émulation
C’est fort du succès de la précédente et première édition des Trophées de l’Alternance que le Medef Lorraine et ses partenaires lancent la deuxième édition. Ils récompensent des entreprises lorraines qui ont su développer de bonnes pratiques en matière d’alternance et d’insertion des jeunes. La manifestation permet également de braquer les projecteurs sur des secteurs, BTP, Métallurgie, Chimie qui recrutent, mais manquent de candidats. Remise des trophées le 26 mars.
Longtemps considérée comme une voie alternative : l’alternance est aujourd’hui de plus en plus plébiscitée par les entreprises et par les jeunes. Il est vrai que ce mode de formation, qui a fait l’objet d’une promotion active par le précédent gouvernement, à de quoi séduire avec des taux de réussite et d’embauche de près de 90 %. Ainsi pour la deuxième année consécutive le Medef Lorraine et ses partenaires régionaux : l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM), la Fédération des Travaux Publics, la Fédération Française du Bâtiment (FFB), l’Union des Industries Chimiques (UIC), la Fédération des entreprises de propreté et services associés et (FEP) la Fédération Bancaire Française, ont lancé le 23 janvier dernier les Trophées de l’Alternance. «Ces trophées ont pour but de saluer l’implication au niveau régional, le travail et l’engagement des entreprises en faveur de la formation et de l’embauche des jeunes», explique Patrice Lombard, président du Medef Lorraine.
Visibilité et lisibilité
Car l’alternance est un mode de formation et de recrutement privilégié pour les entreprises et les jeunes, quels que soient leurs profils et leurs qualifications (du CAP au diplôme d’ingénieur). Comme le souligne Gilles Schaff, vice-président de l’Union des Industries Chimiques, «dans la Chimie, nous jouons depuis longtemps la carte de la jeunesse, ainsi en 2010 nous nous sommes fixés pour objectif de doubler le nombre d’apprentis.» En 2011 ce sont 250 personnes qui ont été recrutées, 50 contrats de professionnalisation signés dans cette branche. Le secteur de la construction compte lui 70.000 apprentis et 10.000 contrats de professionnalisation, au niveau national. Certains secteurs et métiers, BTP et industrie notamment, souffrent d’un problème d’image, «il reste beaucoup d’effort à faire, nous devons user de pédagogie auprès du grand public afin de prouver que l’alternance et l’apprentissage sont des voies d’excellence», insiste Patrice Lombard. Le besoin de main d’oeuvre est bien réel dans les secteurs du BTP, de la construction, de la métallurgie. Des chefs d’entreprises pour qui l’alternance est donc une formule gagnante «les entreprises ne font pas ça par civisme, elle y trouve leur compte et cela leur permet de constituer un vivier de recrutement. Mais nous déplorons qu’au niveau de l’Etat, le contrat de professionnalisation reste une variable d’ajustement, il y a un problème de visibilité et de lisibilité», poursuit Patrice Lombard. Les chefs d’entreprises souhaitent voir se mettre en place une véritable politique du contrat de professionnalisation. Il faut rendre l’apprentissage et l’alternance plus attractifs, tant pour les jeunes que pour le entreprises, «car avec les ajustements incessants des gouvernements, il est très difficile pour les dirigeants de se projeter.» Un autre facteur capital est la pédagogie mise en oeuvre dans l’entreprise pour encourager les salariés à transmettre leur savoir-faire aux plus jeunes, «on n’insiste pas assez sur l’importance du tuteur, certaines entreprises ont choisi de valoriser les salariés qui se portent volontaires, en aménageant leurs horaires par exemple». Dès novembre 2012, les dossiers de candidatures ont été largement diffusés et les inscriptions sont ouvertes jusqu’à mi-février. Rendez-vous le 26 mars au Domaine de l’Asnée pour la remise des Trophées.