Produire sereinement… pour pouvoir évoluer
Dans un article précédent, Perfolor, vous a guidé sur les 7 mudas ou gaspillages du Lean Management mais la vie d'une usine est faite d'aléas avec lesquels il faut composer. Nous citerons la non-qualité interne, les pannes de machines, une absence du personnel indispensable, ou encore des commandes clients à satisfaire dans les délais les plus courts. La réduction des gaspillages ne sera pas d'une grande aide si ces aléas ne sont pas traqués car bien souvent récurrents, ils perturbent la production et démotivent le personnel. Bien sûr, il est possible de rêver à des machines zéro panne mais même les meilleures restent faillibles alors comment faire ?
Une première idée consiste à ne pas saturer un processus de fabrication car en chargeant à 100 % des capacités les moyens de production, la loi de Murphy aura rapidement un impact critique et fort négatif sur vos délais de livraison et donc sur votre aptitude à satisfaire vos clients. Un chantier Lean conduira d’abord à faciliter la planification de l’atelier et ensuite à établir un plan de charge machine par machine avec idéalement une limite de 80 % d’engagement par rapport à la capacité maximale de vos équipements. Mais est-ce suffisant pour garantir les meilleurs délais à vos clients ? Les Ressources Humaines et le management travailleront à la réduction de l’absentéisme, un des serpents de mer des entreprises. Avec la mise en œuvre de la TPM (Total Productive Maintenance), autre chantier de Lean Management, toutes les ressources de l’entreprise établiront une maintenance préventive voire prédictive très robuste pour écarter au maximum le risque d’arrêt brutal de la production et évoluer vers des arrêts programmés. Le lissage de production (que le Japon a généralisé sous le nom de Heijunka), plein de bon sens, vise à lisser la demande client.
Question de régulation
Le but est d’éliminer les pics de production ou encore éviter les débuts de mois trop peu chargés et les dernières journées mensuelles hyperactives. Il s’agit de réguler la charge d’activité, quitte à scinder en plusieurs parties les grosses commandes et en anticipant sur une très courte période les demandes récurrentes de certains clients. Certes, les stocks vont temporairement pâtir de ces anticipations, enfleront sur de très courtes périodes pour redescendre à la situation normale sitôt les livraisons effectuées. La partition des quantités aura avantage à s’appuyer sur la notion de lot économique pour ne pas perdre en efficacité financière les gains d’équilibrage de l’activité. Avec des séries plus courtes, il sera aisé pour le planificateur d’insérer dans le programme les petites demandes et de ne pas reporter sur les clients à petit volume les effets des clients gros volume. C’est industriellement le principe de la caisse rapide pour les chariots de moins de 10 articles dans les supermarchés ! Travailler dans un esprit «zen», sans pression n’empêche nullement d’avoir des objectifs de productivité ambitieux à atteindre et de les atteindre ! Évoluer vers la compétitivité est une alchimie ! Besoin d’un autre regard sur votre management ? Télécharger gratuitement notre livre blanc «Les facettes du développement de l’entreprise» sur notre site : www.perfolor.fr.
frédéric.jacquot
www.perfolor.fr