Prison avec sursis pour trois supporters corses ayant agressé Kenzo, huit ans, et sa famille
Trois supporters de l'AC Ajaccio ont été condamnés vendredi à douze mois de prison avec sursis et une interdiction d'assister à des événements sportifs pendant trois ans pour l'agression de Kenzo, huit ans, fan marseillais...
Trois supporters de l'AC Ajaccio ont été condamnés vendredi à douze mois de prison avec sursis et une interdiction d'assister à des événements sportifs pendant trois ans pour l'agression de Kenzo, huit ans, fan marseillais atteint d'un cancer, et de sa famille.
Pendant le procès, les trois prévenus âgés de 20 ans ont reconnu être entrés dans la loge où se trouvait la famille de Kenzo lors du match entre le club de football corse et l'Olympique de Marseille le 3 juin à Ajaccio, pour récupérer le maillot de l'OM que portait le père mais ils ont nié toute violence.
Outre la prison avec sursis et l'interdiction d'assister à des événements sportifs, le tribunal a condamné le prévenu considéré comme ayant tenu "le rôle principal" en entrant en premier et en portant des coups, ce qu'il nie, à une amende de 1.000 euros. Les deux autres ont été condamnés à une amende de 500 euros.
A l'audience du 25 août, le procureur avait requis 18 mois d'emprisonnement dont 12 avec sursis, une amende de 1.500 euros et une interdiction de stade de cinq ans à l'encontre du principal prévenu.
Contre les deux autres, il avait requis 12 mois d'emprisonnement avec sursis, 1.000 euros d'amende et une interdiction de stade de cinq ans.
Les trois supporters ont également été condamnés à payer un euro chacun au club AC Ajaccio et à la Ligue de football professionnel (LFP), tous deux parties civiles, ainsi que les frais de justice.
Le tribunal a ordonné "une expertise psychiatrique" pour le petit Kenzo, atteint d'un cancer au cerveau, et son frère, et a condamné les trois supporters à payer 1.500 euros d'indemnités prévisionnelles, renvoyant à une audience civile le 6 mars 2024 les demandes d'indemnisation des parents.
"Le tribunal, à juste titre, a condamné ces jeunes pour l'ensemble des préjudices de nos clients qui sont surtout satisfaits que le tribunal ait bien compris que des violences ont été exercées autant sur les enfants que sur eux-mêmes", a déclaré à l'AFP Me Frédéric Pourrière, avocat de la famille du petit Kenzo.
"Ce que disent les experts psychologue et psychiatre c'est qu'il y a eu un gros retentissement sur la vie de ces enfants qui sont aujourd'hui encore très touchés par ce 3 juin", a-t-il ajouté.
Kenzo avait été invité en Corse pour réaliser son "rêve" de rencontrer des joueurs du club marseillais de Ligue 1.
L'affaire avait suscité de vives réactions, jusqu'au président Emmanuel Macron, demandant des sanctions "claires et fortes".
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