Première rencontre destinée aux décideurs

Sur le ton de la conviction, Jean-Pierre Coquerelle, le propriétaire, explique que depuis quinze ans, avec son épouse Christine, et maintenant leur fils, Yann, ils ont voulu faire du château d’Aubry, non loin de Valenciennes et de Saint-Amand-les-Eaux, un lieu dédié aux séminaires, réceptions, repas d’affaires, courts séjours (du fait de l’hôtel trois étoiles). Un lieu où, en particulier, chefs d’entreprise, cadres et décideurs se sentent bien. «Mon épouse et moi sommes tous les deux ingénieurs ISEN. Nous avons été nous-mêmes dirigeants dans la métropole lilloise. On sait donc ce que les décideurs recherchent en matière d’animation. On a voulu qu’ils trouvent ici un endroit paisible, propice à la prise de recul…»

Il reconnaît que le château du XVI^e siècle, qui a gardé les traces d’un passé médiéval, et le parc à l’anglaise d’environ 5 hectares (répertorié dans les Parcs et Jardins) constituent de solides atouts. Il confie que le rachat du site, à la fin des années 90, sa remise en état et le lancement de la SARL dont il est le gérant (dix personnes aujourd’hui) ont aussi représenté une aventure.

Une ou deux fois par an. Suite assez logique de cette histoire : l’idée d’organiser une à deux fois par an des rencontres entre décideurs. Par décideurs, M. Coquerelle entend chefs d’entreprise, mais aussi hauts fonctionnaires, responsables d’unités d’enseignement ou hospitalières, libéraux, commerçants, etc. Tous ceux qui sont confrontés à la prise de décisions lourdes… L’appellation Décideurs d’avenir désigne en fait, comme il le dit, «un groupe informel et amical de cinq personnes», un mini-réseau dont il est l’animateur coordinateur.

Le 27 mars, il s’agira de la première. Le thème ne ressemble pas à celui d’un stage de management avec recettes ou méthodes. On pourrait le définir par quelques questions qui se posent aujourd’hui aux décideurs : quels sont mes repères, mes certitudes et comment être serein dans un monde économique incertain où le danger et les opportunités peuvent venir de partout ? D’une façon imagée : comment être un bon capitaine dans la tempête ?

Etat d’esprit. Jean-Pierre Coquerelle précise : «Ce projet, comme celui du château, c’est de créer un espace de ressourcement. Un moment de partage d’expériences autour, par exemple, de ces constats qu’un patron, aujourd’hui, doit à la fois être en forme, avoir une vision positive, être audacieux sans être téméraire…»

Pour lui, être un décideur, c’est avant tout un état d’esprit, une confiance en soi, un bon sens à cultiver, des convictions qui permettent de faire face à tout. Et justement, précise-t-il, les «témoins» ont été choisis pour leurs «qualités pédagogiques, leur parler sincère, leur vécu et leur vision large». Les échanges pourraient très bien prendre une dimension «développement personnel», voire «spirituelle».

Un programme et trois témoins

La rencontre a lieu au château d’Aubry, 65 rue Henri-Maurice, à Aubry-du-Hainaut, à côté de Petite-Forêt. Accueil à partir de 11h45. Clôture vers 18h15. Après le déjeuner, rencontres et échanges avec les trois témoins. D’abord, Etienne Wibaux. Son domaine, c’est l’industrie textile (du traditionnel au technique), la présidence de structures de formation et patronales, notamment chrétiennes. Ensuite, Dom Didier Le Gal, à la fois moine de l’abbaye de Saint-Wandrille (Normandie) suivant la règle de Saint Benoît, mais aussi gestionnaire et manager. Enfin, Bruno Lecluse, journaliste, à la fois témoin et animateur. Sa biographie indique qu’il a notamment fondé le réseau national de Radio Métropolys et qu’il est président fondateur d’un groupe de médias (cinq chaînes de télé), tout en étant diacre permanent du diocèse de Lille.

Tarif : 75 euros. Cinquante places.

Infos sur http://decideurs.fr.ht. Tél. : 06 80 99 33 80 ou 06 81 75 30 64.