Précieux pommiers des vergers de Coincy-l’Abbaye

Sur cette commune du Tardenois, au sud de Soissons, l’entreprise de Xavier Hervé cultive une trentaine d’hectares de pommiers et de poiriers. Elle produira cet automne 850 tonnes de fruits vendus à l’industrie agroalimentaire et aux grandes surfaces. La récolte de pommes aurait dû être bien meilleure sans le coup de froid du printemps 2012. Cependant, l’entreprise Hervé continue d’investir dans ses vergers.

L’entreprise livre directement les grandes surfaces dans le sud de l’Aisne.
L’entreprise livre directement les grandes surfaces dans le sud de l’Aisne.

 

L’entreprise d’Alexis Hervé cultive des vergers produisant des pommes "industrie" et des pommes à couteau.

L’entreprise d’Alexis Hervé cultive des vergers produisant des pommes "industrie" et des pommes à couteau.

Les cueilleurs de pommes sont très occupés ces temps-ci dans les vergers des communes de Coincyl’Abbaye et de Beuvardes. La récolte des pommes bat son plein, quelle que soit la météo. A La Pommeraie, un hameau de Coincy, l’entreprise d’Alexis Hervé (une EARL) cultive 27 hectares de vergers, des pommiers essentiellement et des poiriers dans une moindre importance. L’entreprise emploie huit salariés en CDI, deux autres en CDD dix mois de l’année. Elle réalise cette année 1,2 M€ de chiffre d’affaires malgré le coup de froid qui s’est abattu sur la région durant le printemps.
« La gelée du 17 avril ne nous a pas épargnés, raconte Alexis Hervé. Le froid et l’humidité se sont abattus sur nos arbres pendant leur floraison et bien des fleurs n’ont pas été assez fortes pour passer la saison. » De fait, l’entreprise a dû prendre des mesures d’urgence en réchauffant ses vergers avec une tour antigel et des chaufferettes (brûlage au fioul) au chevet des arbres en fleurs. Ce fut un investissement total de 50 000 €.

Principalement des pommes à jus
Cette année, les arboriculteurs français, soumis aux intempéries du printemps, ont perdu 30 % à 32 % de leurs récoltes. L’entreprise d’Alexis Hervé produira tout de même cette année 850 tonnes de fruits (dont une centaine de tonnes de poires) « Nous aurions dû en récolter 950 tonnes, souligne le chef d’entreprise. Nous nous en sortons bien tout de même grâce à notre réactivité et à nos jeunes arbres. »
D’ailleurs, l’entreprise de Coincy-l’Abbaye, qui produit des pommes dites “industrie” et des pommes à couteau, table sur un chiffre d’affaire en

L’entreprise livre directement les grandes surfaces dans le sud de l’Aisne.

L’entreprise livre directement les grandes surfaces dans le sud de l’Aisne.

augmentation durant les trois ans à venir (jusqu’à 1,5 M€). Les hectares de vergers de pommiers dont les fruits sont destinés à l’industrie agroalimentaire sont plus nombreux. « Bien des vergers producteurs en France vieillissent, témoigne Alexis Hervé. Dans le même temps, la demande de pommes industrie augmente. Nous allons planter des pommiers de variétés anglaises (pommes à jus) : derbie, fiona, hasting, gully, etc. »
Cet hiver, l’entreprise plantera 7,5 hectares supplémentaires de pommiers dont les fruits seront vendus à l’industrie agroalimentaire, l’entreprise livrant principalement des pommes à jus à Pampryl (en Normandie).
La vente des pommes à couteau constitue aussi une part importante du chiffre d’affaires des vergers d’Alexis Hervé. Les variétés cultivées à Coincy-l’Abbaye et à Beuvardes sont bien connues du consommateur axonais : gala, boscop, golden, Jonagold et reine des reinettes. C’est la pomme de la variété golden qui est la plus consommée en France.

Dans l’Aisne, l’Oise et le Val-d’Oise
L’arboriculteur vend directement à la grande distribution sa production de pommes à couteau. « Dans l’Aisne, nous livrons des super et hypermarchés à Soissons, à Château-Thierry, à Fère-en-Tardenois, à Charly-sur-Marne. Nous livrons aussi dans l’Oise, à la Croix-Saint-Ouen ou à Saint-Just-en-Chaussée par exemple. Et nous livrons dans le Val-d’Oise. Nos camions tournent deux à trois fois par semaine. »
En moyenne, les vergers d’Alexis Hervé vendent le kilo de pommes 1,10 € à la grande distribution. Et si, d’aventure, le kilo de golden ou de gala est plus cher sur les rayons des grandes surfaces cette année, c’est à cause du moindre choix, de la réduction de l’offre en quantité. Du moins est-ce la raison logique de cette cherté qui vient à l’esprit de l’arboriculteur. Seule exception, la reine des reinettes qui est une pomme plus difficile à produire que les autres (fruits à queue très courte et très serrés sur l’arbre et donc tombant plus facilement).