Vœux de la CCI Littoral, du Medef Côte d’Opale et des ports de Calais-Boulogne

Poursuivre le développement du territoire en 2024

À Boulogne-sur-Mer, «Les jardins de la Matelote» accueillaient, le 29 janvier dernier, la cérémonie de vœux conjointe de la CCI Littoral, du Port de Calais-Boulogne et du Medef Côte d’Opale. Le point sur les perspectives 2024.

François Lavallée, président de la CCI Littoral, durant la cérémonie de vœux conjointe. © Aletheia Press/L.Péron
François Lavallée, président de la CCI Littoral, durant la cérémonie de vœux conjointe. © Aletheia Press/L.Péron

C’est à Boulogne-sur-Mer, ce 29 janvier, que la chambre de Commerce et d’Industrie Littoral, le port de Calais-Boulogne et le Medef Côte d’Opale ont présenté leurs vœux conjoints. «En 2024, notre mission sera la même qu’en 2023. Nous allons aider les entreprises à prospérer afin que notre territoire poursuive son développement» a introduit Éric Lelieur, président du Medef Côte d’Opale.

Pour cela, le président du Medef Côte d’Opale le sait, la priorité est de faire face aux inondations de novembre et de janvier. «Pour vous donner un exemple, dans le Boulonnais, on estime que 1 000 salariés ont été à l’arrêt à cause de la montée des eaux. À l’heure où je vous parle, 200 n’ont toujours pas repris le travail. Nous sommes là pour les soutenir», affirme-t-il.

Le Medef Côté d’Opale a aussi profité de cette cérémonie des vœux, pour afficher son soutien à des projets créateurs d’emplois. «La Chartreuse de Neuville est sauvée. Les 21 millions pour sa réhabilitation ont été récoltés. On parle d’une structure qui emploie 13 personnes et qui va venir dynamiser le Montreuillois», poursuit Éric Lelieur. Il a également affirmé son soutien au projet Tropicalia. La serre tropicale à «énergies positives» devrait voir le jour en 2024 et engendrer la création de 300 emplois directs et indirects.

Des ports avec de bons résultats

Du côté des ports de Calais et de Boulogne, l’année 2023 s’achève sous de bons hospices. C’est avec le sourire que le directeur général des ports est monté sur scène. «Les touristes sont de retour, notamment les Anglais, nous avons transporté 4 millions de passagers depuis Calais en 2023. Nous sommes à +40% de trafic», introduit Benoît Rochet. Le fret se porte bien également. «Nous faisons +10% sur l’année 2023, avec un total qui atteint les 800 000 unités de fret», complète le directeur. Le port de Calais retrouve ses chiffres d’avant Covid.

Autre bonne nouvelle, le port de Boulogne-sur-Mer reste le premier port de pêche français. «En 2023, le port affiche +8% de volumes débarqués par rapport à 2022», chiffre Benoît Rochet. «De plus, en 2024, de nombreux investissements privés vont participer à l’essor de l’infrastructure». En effet, récemment, c’est l’entreprise John Driege qui a construit un atelier. Un projet à 150 millions d’euros. En 2024, la Scogal va investir 20 millions d’euros dans un projet qui n’a pas encore été dévoilé. De son côté, l’entreprise Norfrigo va ériger un nouvel entrepôt, pour un investissement de 30 millions d’euros. «Au total, on parle d’un volume d’investissement de 250 millions d’euros sur le port, avec des fonds publics et privés», conclut Benoît Rocher.

Priorité à la mobilité, au logement et à la formation

C’est François Lavallée, président de la Chambre de commerce et d’industrie du littoral, qui a conclu la soirée. Il a surtout tenu à alerter. «Nos entreprises se développent, c’est très bien. Celles du Dunkerquois également avec l’arrivée de gigafactories. Nous devons être au rendez-vous. Il va falloir développer nos mobilités, construire des logements et développer nos offres de formations». Le président de la CCI sait que les salariés seront de plus en plus nombreux sur le territoire. Le projet d’EPR2 va ainsi engendrer la création de 9 000 emplois durant le chantier, pour un investissement de 18 millions d’euros. Autant de salariés qu’il faudra nourrir et transporter.

Autre défi qui attend la Chambre de commerce : la transmission. «Nombreux sont les dirigeants qui vont partir à la retraite. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les entreprises soient rachetées afin que les compétences soient sauvegardées», incite François Lavallée. Comme son homologue du Medef, le président de la CCI sait que les entreprises font la richesse du Pas-de-Calais.