Se mobiliser pour un lycée en Guinée
Offrir aux enfants de Kankalabé une éducation et un épanouissement intellectuel, c'est le défi que relève cette association nancéienne. En rénovant le lycée de cette sous-préfecture de Guinée-Conakry, l'organisme souhaite construire un avenir à ses élèves.
Fondée en 1988 par deux Guinéens de passage à Nancy, l’Association Kankalabé Guinée Nancy vient en aide à deux villes en Guinée-Conakry : Koumana et Kankalabé. Dans cette dernière, une sous-préfecture rurale de 20 000 habitants, le lycée est en très mauvais état «Composé de quatre bâtiments, l’ensemble scolaire a besoin de rénovation sinon le lycée restera fermé à la rentrée prochaine» raconte Franck Brancaléoni, président de l’association depuis 2012, qui refuse cette fatalité.
Une association sur tous les fronts
Membre depuis 2006, cet avocat fscaliste du cabinet Filor voulait, de son propre aveu, «s’aérer un peu la tête avec une équipe ouverte et de beaux projets». Au sein de l’organisme, il propose de mettre en place des solutions de microcrédits à Labé, avec des prêts en moyenne de 500 euros sur de courtes périodes. Le système fonctionne particulièrement bien, jusqu’à aujourd’hui, et s’autofnance entièrement. L’organisation met aussi en place des opérations de reboisement, en vue de recréer une économie locale grâce à l’exploitation de ces nouvelles ressources. «Ce qui compte pour nous est de trouver des solutions viables avec les acteurs locaux pour qu’ils ne restent pas toujours dépendants de l’aide extérieure»
explique le président de l’association. «On fait en fonction de nos moyens mais en réhabilitant un puits, on change le quotidien de 100 personnes» relate Franck Brancaléoni, qui a vécu un véritable choc lors de son premier voyage sur place en 2009 devant le dénuement des populations. La rénovation du lycée de Kankalabé est le prochain ambitieux projet d’AKGN (Association Kankalabé Guinée Nancy).
Un projet généreux
«Nous avons visité les lieux en novembre 2013. Faute de professeurs et de locaux, les enfants ne peuvent plus étudier. Nous voulons réagir et permettre la réouverture du lycée avec une classe de seconde dès septembre 2014», explique le président d’AKGN, qui est d’autant plus motivé qu’il existe une réelle dynamique côté guinéen. En effet, la population s’est cotisée pour rémunérer 4 professeurs de février à juin. Le projet de rénovation, qui doit débuter par celle des latrines pour offrir un envi- ronnement sain aux 400 élèves, doit s’étendre sur trois ans. «Nous sommes en train de mettre en place un parrainage de notre future classe de seconde avec une classe de même niveau à Nancy» révèle Franck Brancaléoni. À terme, l’objectif est d’ouvrir une classe de 1ère l’année prochaine, puis une terminale l’année suivante. L’association a un but clair, formulé par son président : «Nous espérons avoir un premier bachelier à Kankalabé, et, pourquoi pas, lui proposer une bourse pour venir étudier en France». Pour y parvenir, AKGN doit rassembler 50 000 euros. Après avoir formulé des demandes d’aides aux Conseils général et régional restées sans réponse, l’association a lancé une campagne de souscription via les réseaux sociaux qui cherche encore des donateurs jusqu’à fn juillet. Pour soutenir le projet, rendez-vous sur la page : http://www.helloasso.com/associations/akgn/collectes/construismoi-un-avenir.