Pour contrer le péril «vieux»…
La campagne «Nos Seniors Val de Lor», lancée l’an passé à l’initiative de la Maison territoriale pour l’emploi et la formation du Val de Lorraine, décolle lentement. Un retour d’expérience vient d’être réalisé. Convaincre les entreprises à jouer la carte de cette typologie de personnes apparaît toujours aussi délicat.
Catherine, Louisa, Lydie, Yves, Didier ou encore Marie-Christine, Antonio, Daniel, Dolores, Martine, Marianne et Éric. Ils sont : agent de sécurité, ouvrier polyvalent, assistant-manager, couturière, vendeuse, tous à la recherche d’emploi et Seniors. Ils ont apporté leurs témoignages au recueil réalisé par la Maison territoriale pour l’emploi et la formation du Val de Lorraine dans le cadre de l’opération «Nos Seniors Val de Lor» lancée l’an passé. Une opération, entrant dans le cadre du programme européen «Générations», où le Pays du Val de Lorraine est le représentant de la région. «Ce programme a permis d’offrir une audience européenne à l’expertise territoriale dans le développement de solutions en faveur des personnes handicapées et âgées», assure Catherine Boursier, présidente du Conseil de développement du Pays du Val de Lorraine.
Vieux clichés…
«Cette action pilote a généré une dynamique positive autour du vieillissement de la population active et a contribué à mieux structurer l’accompagnement des entreprises locales et des actifs sur ces questions. Nous avons en particulier mené une campagne de sensibilisation en direction du grand public et des employeurs pour faire évoluer les représentations sur les Seniors», continue Jacques Florentin, le président de la Maison territoriale pour l’emploi et la formation du Val de Lorraine. Bilan des courses : les vieux clichés ont la vie dure et même si les instigateurs affirment que les entreprises sont aujourd’hui sensibilisées à la question, elles sont encore trop peu à jouer réellement la carte Seniors dans leurs embauches. «La campagne de sensibilisation débute. Tout ne fait que commencer, c’est vraiment une dynamique qui est en train de se créer», s’encouragent les chevilles ouvrières de la campagne. Une dynamique régionale à l’instar de celle nationale avec un constat un peu terne. Les contrats de génération (binôme entre un jeune et un senior) peinent à décoller même s’ils s’affichent comme une solution pour pallier le manque de savoir-faire trop souvent mis en avant par les entreprises de certains secteurs sous tension. Les politiques d’emploi des Seniors sont souvent considérées comme un diktat des quotas dans les sociétés sous couvert d’une pseudo insertion. Les Seniors d’aujourd’hui et demain n’ont pas fini de batailler pour continuer à être reconnus à leur juste valeur. Pourtant ils le «vieux» bien.