Pour concrétiser ses projets de transmission et de croissance externe

Pour la sixième fois, le pôle de la Banque des décideurs en région de la Caisse d'épargne Nord France Europe (CENFE) organise le jeudi 15 octobre, à la Cité des échanges à Marcq-en-Baroeul, sa Journée de la transmission, «rendez-vous unique pour concrétiser vos projets de reprise et de croissance externe».. Entretien avec Philippe Kuhn, directeur du marché Entreprises et membre du comité exécutif de la CENFE.

Philippe Kuhn.
Philippe Kuhn.

 

D.R.

Philippe Kuhn.

 La Gazette. Quelles sont les ambitions de la Caisse d’épargne Nord France Europe avec cette sixième Journée de la transmission ?

Philippe Kuhn. La Caisse d’épargne Nord France Europe a de fortes ambitions sur le marché des entreprises, marché sur lequel elle est encore un challenger dans le Nord-Pas-de-Calais. Nous voulons d’année en année gagner de nouvelles parts de marché et être de plus en plus présent. Notre stratégie ne change pas, mais c’est un travail de longue haleine. Nos concurrents ont des parts de marché significatives qu’ils défendent et c’est normal. Pour autant la Caisse d’épargne a un rôle à jouer en tant que grande banque régionale et coopérative. Elle dispose d’une puissance financière importante qu’elle met à disposition de l’économie régionale et eurorégionale. Nous voulons continuer à amplifier ce soutien.

Avec quels moyens ?

Notre stratégie est de nous développer sur l’ensemble du marché des entreprises − de la PME à plus de 1,5 M€ de chiffre d’affaires aux grands comptes à plusieurs centaines de millions, voire de milliards d’euros −, en mettant en avant notre spécificité régionale, notre possibilité de financement importante, la compétence de nos équipes et la richesse de notre offre.

Aujourd’hui, avec quelque 1 800 entreprises en portefeuille, la Caisse d’épargne Nord France Europe n’a pas, selon moi, atteint une taille suffisante sur ce marché. Il nous faut quelques centaines d’entreprises clientes supplémentaires pour l’atteindre. Nous voulons conforter et développer notre présence sur les marchés du financement, du placement et des services. C’est dans cette logique que l’an dernier, la banque a créé sa propre structure de capital-développement, baptisée Caisse d’épargne Nord France investissement (CENFI) et dotée de 20 M€ pour des tickets de 500 000 € à 1 M€. La Journée de la transmission d’entreprise, que la Caisse d’épargne organise pour la sixième fois, s’inscrit totalement dans cette stratégie. 

Comment évolue cette Journée ? 

Si, comme les éditions précédentes, cette Journée a pour vocation de faciliter la reprise et la transmission d’entreprise, nous avons souhaité cette année l’ouvrir à la croissance externe au-delà du seul objectif de la mise en contact et de la transmission.

Cette Journée peut être, pour les chefs d’entreprise qui enregistrent une croissance organique correcte, le moyen d’avoir une réponse à leur souhait de croissance externe et d’entrer en contact avec une société susceptible de se vendre. Pour assurer le développement de leur entreprise, nombre d’entre eux recherchent des entreprises qui pourraient les intéresser, surtout dans leur cœur de métier. Si la diversification a été un temps à la mode, aujourd’hui la tendance me semble être au recentrage sur le cœur de métier. La croissance externe, oui, mais sur un métier qui soit maîtrisé, connu, qui permette de grossir sans prendre de risques excessifs. On ne fait bien que ce qu’on connaît bien… C’est sur ce vecteur de la croissance externe que nous souhaitons faire un zoom cette année. 

 Quels objectifs vous fixez-vous ?

Nous avons pour objectif de faire aussi bien, si ce n’est mieux, cette année qu’en 2014, avec 20 espaces dédiés aux rendez-vous en face-à-face et 26 cabinets experts en transmission et conseils de cédants présents, 2 ateliers − le premier à 14h30, animé par Jean-Pierre Nuns de Boréal finance sur le thème «Croissance externe, je passe à l’action» ; le second à 17h par le cabinet Pansard sur «Après la reprise, comment je me prépare à prendre les commandes avec succès ?» −, et toujours 4 espaces «Crash Test CCIR».

Le cap des 200 rendez-vous devrait être atteint cette année, c’est notre challenge. D’autant que la transmission demeure un vrai sujet avec encore trop de chefs d’entreprise qui ne préparent pas assez tôt la transmission de leur affaire. Quand elle est bien faite, la transmission est aussi un moyen de préserver le tissu économique et industriel de la région. Cette Journée est un des excellents moyens de se mettre en relation, de bien préparer la suite et de trouver un acheteur intéressé.

 Où en est la reprise économique que vous espériez l’an dernier ? 

Les choses bougent, mais lentement. Nous souhaiterions évidemment que la conjoncture économique soit meilleure, mais les faits sont là. L’investissement des entreprises est encore assez limité malgré l’abondance d’argent disponible et des taux peu élevés. C’est plus un problème de demande qu’un problème d’offre. 

 Vous allez fêter votre première année de présence en Belgique…

Effectivement, la Caisse d’épargne Nord France Europe est présente à Bruxelles où elle a ouvert, fin août 2014, sa première succursale dans le quartier d’affaires de l’avenue Louise. Nous sommes très content de notre implantation, des affaires réalisées et des relations que nous avons pu engager avec de très belles sociétés. Sans entrer dans le détail, nous sommes en phase avec nos objectifs et nos ambitions en termes d’entrées en relation et de distribution de crédits. Pour preuve, l’arrivée, le 2 octobre, d’un quatrième collaborateur, néerlandophone, pour cibler au plus juste le tissu économique flamand.