Pour changer l’image de la Lorraine

«Un espace de dialogue, d’échanges, de confrontations ouvert aux représentants du public et du privé, pour donner du grain à moudre. » C’est ainsi que Gérard Rongeot, son président, a défini la Conférence métropolitaine du Sillon Lorrain, dont la deuxième édition s’est tenue le 29 novembre dernier à L’Autre Canal à Nancy. La Conférence métropolitaine du Sillon Lorrain est née dans le sillage du Pôle métropolitain du Sillon Lorrain, créée le 18 décembre 2011 par les villes et agglomérations de Thionville, Nancy et Metz. Cette conférence fait suite à celle du 5 juillet dernier qui s’était tenue à Pont-à-Mousson et qui, sous forme de tables rondes, avait abordé les trois questions suivantes : Que peut apporter la Métropole à la vie quotidienne des habitants ? Comment renforcer l’attractivité et le rayonnement de la Métropole ? Quelles formes d’organisation mettre en place ? «Les échanges furent très riches. Les débats ont fait émerger des besoins, des attentes, et ont permis de lancer diverses pistes de travail, dans le but de favoriser le développement du territoire», a précisé Gérard Rongeot.

Fédérer les compétences

Cette conférence a été l’occasion de présenter les résultats des travaux menés depuis le mois de juillet, à savoir la restitution des deux ateliers de travail de la Conférence métropolitaine, la présentation des travaux du Pôle métropolitain ainsi que la présentation d’une méthodologie d’enquête sur les pratiques métropolitaines. Renforcer la cohérence des actions publiques en les adaptant aux nouveaux modes de vie, développer les fonctions métropolitaines et les rendre accessibles à l’ensemble de la région, telle est son ambition. La mission économie du Pôle, animée par Thierry Jean, vice-président de Metz Métropole, a livré ses premières analyses et a pour objectif de proposer les grandes orientations d’une stratégie économique régionale concertée. La mise en réseaux des compétences dans une perspective transfrontalières pourrait être un des leviers de développement. «Metz et Nancy ont été par le passé en compétition d’une manière négative. Je ne peux que me réjouir de l’énorme travail accompli pour la transformer en une coopération constructive», a souligné Dominique Gros, le maire de Metz. Contexte de crise économique oblige, l’union fait plus que jamais la force. André Rossinot s’est, quant à lui, félicité de «l’évolution des esprits vis-à-vis de ce projet, auquel maintenant la Région s’associe». Car le président du Pôle métropolitain, jusqu’en janvier 2013, en est persuadé «la renaissance économique passe par une mutualisation des compétences et des moyens pour créer une dynamique de réseaux». Allant jusqu’à prôner «d’autres formes de gouvernance et une reconnaissance des agglomérations et des métropoles, qui investissent beaucoup dans la Recherche et la Culture qui, dans les années à venir, risquent d’être mises de côté». Le Pôle métropolitain trace son sillon…