Polémique en Chartreuse: manifestation pour un "libre accès à la nature"
Quelque 500 personnes se sont réunies dimanche matin au col de Marcieu (Isère), aux pieds du massif de la Chartreuse, pour demander un "libre accès pour tous à la nature", après qu'un propriétaire privé a...
Quelque 500 personnes se sont réunies dimanche matin au col de Marcieu (Isère), aux pieds du massif de la Chartreuse, pour demander un "libre accès pour tous à la nature", après qu'un propriétaire privé a interdit aux randonneurs de passer sur ses terres.
Le ton est monté cet été, quand le propriétaire, le marquis Bruno de Quinsonas-Oudinot, a fait poser des panneaux "Propriété privée" autour de son terrain de 750 ha, au cœur de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse.
Depuis une loi du 2 février 2023, la présence de ces panneaux permet d'opposer une contravention de 4e classe au fait de "pénétrer sans autorisation dans une propriété privée rurale et forestière".
Discret dans les médias, le marquis de Quinsonas-Oudinot s'était défendu dans le quotidien local Le Dauphiné libéré en arguant d'un "déferlement d'atteintes à sa propriété" et de la nécessité de protéger la faune et la flore de son terrain.
Des arguments que certains manifestants jugent "hypocrites", puisque le marquis autorise par ailleurs des chasses au chamois, légales selon le règlement de la réserve naturelle.
"On n'a rien contre les chasseurs, mais il y a là deux poids deux mesures en interdisant l’accès aux randonneurs", dénonce Adrien Vassard, président du comité Isère de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), venu manifester en costume d’époque pour "moquer" le marquis.
Les manifestants craignent que l'initiative de Bruno de Quinsonas-Oudinot ne fasse tâche d'huile ailleurs et demandent que soit garanti le droit de tous d’accéder à la nature.
Les députées EELV de l’Isère Jérémie Iordanoff et de la Vienne Lisa Belluco ont annoncé, vendredi, leur intention de déposer une proposition de loi pour abroger la contravention instaurée par la loi du 2 février 2023.
"Cette proposition de loi sera une première marche d'un travail commun vers un vrai droit d'accès à la nature", indiquent les députés par voie de communiqué.
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