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Pôle emploi annonce les résultats de sa 21e enquête BMO : la Moselle recrute fort

Le 7 avril dernier, Pôle emploi a dévoilé les résultats de son enquête annuelle Besoin de Main-d’œuvre (BMO). Cette 21e enquête a mis en évidence la forte hausse des intentions d’embauches mais aussi des difficultés persistantes de recrutement. La Moselle nourrit des disparités sur son territoire.

Philippe Siebert, directeur régional de Pôle Emploi Grand Est, annonce des résultats de l’enquête BMO 2022.  © : Pôle Emploi Grand Est..
Philippe Siebert, directeur régional de Pôle Emploi Grand Est, annonce des résultats de l’enquête BMO 2022. © : Pôle Emploi Grand Est..

En fin d’année 2021, Pôle emploi a lancé son enquête annuelle BMO. Le 7 avril dernier, l’établissement public a dévoilé les résultats, présentés par Philippe Siebert, Directeur régional Pôle emploi Grand Est, David Gallier, Directeur régional adjoint en charge des opérations Pôle emploi Grand Est et Jérôme Fornalczyk, Responsable du service Statistiques Etudes et Evaluation Pôle emploi Grand Est. Les aléas potentiels de la crise en Ukraine n’ont donc pas été pris en compte. Dans le Grand Est, sur 134 067 établissements interrogés, 35 058 établissements ont répondu au questionnaire et 30,7 % déclarent avoir l’intention de recruter. Une hausse de 6,6 points par rapport à l’an passé. Dans la Région, 216 480 projets de recrutement ont été déclarés, soit 31 204 de plus qu’en 2021. Et peu importe la taille des effectifs. Qu’il y ait cinq ou plus de 200 salariés, les entreprises veulent davantage recruter en 2022. Cela dans tous les secteurs, hormis l’industrie de l’agroalimentaire & agriculture, tous les domaines de travail connaissent une hausse. L’industrie en elle-même connaît une croissance des recrutements potentiels rarement vue depuis plusieurs années. Parmi les secteurs en pointe : le transport (+ 51,5 %), l’hôtellerie-restauration (+ 50,8 %) ou encore la construction (+ 34,8 %).

En Moselle, l’offre est aussi importante

Si dans le Grand Est se montrent plus recruteur, c’est aussi le cas en Moselle. Elle se classe troisième au nombre total de projets avec 32 484, soit une hausse de 17 % par rapport à 2021. Metz, avec ses 15 241 intentions d’embauches fait partie des cinq bassins d’emploi les plus importants dans la Région avec Nancy, Reims, Strasbourg et Troyes. Et 30,4 % des établissements se déclarent recruteurs. Parmi les secteurs d’activité, les services aux particuliers s’avèrent les plus propices à l’offre avec 40,4 % de part des projets de recrutements. Et se classent, avec leurs 4 429 volontés d’emploi, deuxièmes parmi les familles de métier. Juste devant se trouve le secteur de la santé sociale, culturelle et sportive avec 4 955 projets de recrutement. Les entreprises mosellanes sont donc prêtes à recruter. Mais des difficultés d’embauche existent et persistent. Notamment dans le monde du BTP où quatre projets sur cinq sont jugés difficiles. Et parmi les quinze métiers les plus en tension, huit sont rattachés à la branche du bâtiment. Les métiers comme ouvrier qualifié de la peinture et de la finition du bâtiment, avec 93,9 %, ou couvreur, avec 92,6 %, sont les deux métiers où la part de projets est anticipée comme compliquée. Dans ce contexte, Pôle emploi se mobilise face à ces difficultés, avec les partenaires locaux, collectivités, institutionnels et socio-économiques. Ainsi, 506 conseillers sont disponibles au quotidien pour accompagner les entreprises en Grand Est. Plus que jamais, l’adéquation entre offre et demande se décline à l’heure de la territorialisation, au travers plusieurs dispositifs, particulièrement ciblés vers les jeunes demandeurs d’emploi, les demandeurs d’emploi de longue et très longue durée. Pour les entreprises, c’est une gageure, un challenge à réussir : palier la carence au manque de candidatures, composer avec des postulants au profil inadaptés. En somme, recruter autrement et plus largement dans une diversité de publics.

Max RAGAZZI