Plus de 2 000 visiteurs attendus aux "24h pour l'emploi et la formation"
L’offre potentielle est estimée à 500 postes à la 7e édition de ce forum de recrutement sur le Dunkerquois.
Cette année, ils seront une trentaine d’exposants, entreprises et centres de formation, aux “24 h de l’emploi et de la formation”. Ce 10 mars à l’agence Dunkerque de la CCI Côte d’Opale, les recruteurs sont des employeurs tels que le Crédit agricole Nord de France, EDF/Dalkia, Crit, Chronodrive, etc. Côté structures de formation, un peu plus nombreuses cette année, il y aura l’Afpa, la CNAM Nord − Pas-de-Calais, Campus pro… Aux recruteurs et formateurs, il faut aussi ajouter les structures d’aide et d’accompagnement à l’emploi que sont Cadres Littoral, Entreprendre ensemble, le CIBC (voir encadré), le Fongecif Nord − Pas-de-Calais etc. L4M, la société lilloise qui organise ce forum, a mis en ligne dès début février le site 24h-emploi-formation.com pour favoriser la préparation de leurs visites aux candidats qui étaient environ 2 200 l’an dernier. L’un des gros recruteurs annoncés à cette édition n’est autre que Tryba. Le fabricant de fenêtres, portes et volets veut “ouvrir de nouveaux points de vente sur Arras et sur Dunkerque“. L’enseigne dit rechercher en particulier de nouveaux franchisés. Toutes les alternatives de retour à l’emploi étant bonnes à prendre, la franchise est une solution pour se mettre à son propre compte. D’autant que Tryba affirme assurer l’accompagnement de ses franchisés.
Autre recruteur évoqué : Chronodrive. “Nous recherchons des préparateurs de commande, indique Lionel Cuvelier, responsable du site Chronodrive de Coudekerque-Branche. Des postes à temps plein, à temps partiel et en alternance. Nous recherchons aussi des assistants en expérience client pour le service après-vente. Les postes sont pour notre site de Coudekerque-Branche mais aussi pour la métropole lilloise.” En tout, environ 500 postes sont disponibles à cette édition. L’an dernier, les rencontres entre candidats et recruteurs se sont traduites par quelque 290 entretiens après le salon.
ENCADRE
“Nous sommes dans un tournant au niveau de la formation professionnelle”
Isabelle Brogniart, directrice du CIBC Flandre-Maritime, centre de bilans de compétences à Dunkerque, est de ceux qui s’interrogent sur ce que va devenir le bilan de compétences avec l’entrée en vigueur depuis 2015 du “conseil en évolution professionnelle”.
La Gazette. “Faire un point sur son parcours professionnel et définir des objectifs pour les années à venir” : le bilan de compétences peut-il être résumé ainsi en quelques mots?
Isabelle Brogniart. C’est exact ! J’ajouterais : “se faire accompagner dans son orientation ou dans sa réorientation“. Les gens font un bilan de compétences soit pour continuer dans leur métier, soit pour changer de métier.
Le “conseil en évolution professionnelle” (CEP), nouvelle disposition de la réforme de la formation professionnelle de mars 2014, sonne-t-il le glas du bilan de compétences?
Le conseil en évolution professionnelle, ce n’est pas du bilan de compétences. D’abord, le CEP et le bilan de compétences ne sont pas faits par les mêmes acteurs. Le CEP est réalisé par des organismes tels que le Fongecif, Pôle emploi, dans une démarche de mission de service public. Certes, le CEP c’est aussi un accompagnement personnalisé. Mais à une étape de la réalisation du CEP, le conseiller en évolution professionnelle va faire appel à un prestataire sur des thématiques spécifiques. Et c’est là que nous, centres de bilan, intervenons. Ces thématiques sont des composantes du bilan de compétences. Elles peuvent porter sur l’étude des compétences professionnelles, de la santé au travail, la connaissance de soi, la création d’entreprise, etc. La synthèse de ces ateliers thématiques est ensuite restituée au conseiller qui met en place son plan d’action.
Des bilans modulaires ont été mis en place parallèlement au bilan de compétences par la nouvelle loi sur la formation professionnelle. Le bilan modulaire, en expérimentation jusqu’au 30 juin 2016, est plus court, ciblé, et vient en appui au CEP. Maintenant, est-ce que le CEP va faire disparaître le bilan de compétences ? C’est une des interrogations. Il ne faut pas oublier que le bilan de compétences est un droit inscrit dans la loi. Nous, nous en faisons et c’est notre cœur de métier. Je sais aussi que certains acteurs sont réticents au bilan modulaire et préfèrent préconiser le bilan de compétences qui est une démarche plus globale. Je dirais que nous sommes dans un tournant au niveau de la formation professionnelle.
Proposerez-vous le bilan de compétences aux “24 h pour l’emploi et la formation” ?
Sur ce salon, nous sommes le seul organisme spécifique à l’orientation professionnelle. Nous allons présenter le bilan de compétences ainsi que la validation des acquis de l’expérience. Nous ferons aussi de l’orientation étant donné notre connaissance du bassin d’emploi dunkerquois.