Plast’Up : le rotomoulage made in Pas-de-Calais

Implantée à Ruitz, la PME poursuit son développement malgré les turbulences du marché des produits pétroliers.

Bleu blanc rouge... les produits made in Ruitz se frottent à la concurrence internationale. © Aletheia Press/O. Prud'homme
Bleu blanc rouge... les produits made in Ruitz se frottent à la concurrence internationale. © Aletheia Press/O. Prud'homme

Le plastique, c'est fantastique. En tout cas chez Plast’Up, à Ruitz, on en est convaincu. L’entreprise aux technologies de rotomoulage se porte bien. Créée il y a 21 ans, elle a d'abord conçu des conteneurs pour ordures ménagères que l’on trouve sur les autoroutes. Ensuite, elle s’est tournée vers le loisir avec des équipements pour camping-caristes ou vers l’agriculture. Elle emploie une vingtaine de salariés sur le site de Ruitz et voit l’avenir sereinement avec un carnet de commandes qui se remplit rapidement après la crise, car elles recouvrent bon nombre de secteurs d’activité (séparateurs dans les TP, pots de fleurs, etc.).

Une gamme qui s'étoffe

Les dirigeants ont su, il y a trois ans, prendre le virage du numérique et s’adapter pour que la société soit aujourd’hui présente sur le marché international. «Nous regroupons une large gamme de produits, de 300 g à 400 kg. Nous fabriquons aujourd’hui les récepteurs d’ordures ménagères en point d’apports volontaires, comme pour le verre ou le tri sélectif. La gamme «Lilas» que nous usinons est équipée de capteurs reliés qui optimisent grandement le ramassage et qui ont un double impact sur l’environnement», commente la directrice, Géraldine Dujardin.

S'orientant plus que jamais vers la protection de l'environnement, l'entreprise est entrée de plain-pied dans le recyclage du plastique. Une partie de sa gamme est d'ailleurs issue de plastiques recyclés. Un choix écologique certes, mais qui a aussi son intérêt économique : la flambée du cours du pétrole (et de l'énergie dans son ensemble) n'est pas sans conséquences sur les coûts de production de la PME. Les granulés ont vu leur prix multiplié par dix en quelques mois quand l’acier inoxydable, lui, a triplé. Le stock de matière première est donc, comme pour d'autres industries, devenu un vrai casse-tête, ce qui a conduit Past'Up à modifier sa production pour passer en flux tendu.

450 000 € d'investissements

Malgré cela, l'entreprise reste sur de bons rails. Elle poursuit ses investissements, profitant notamment d'une aide de 150 000 € dans le cadre de France relance. «Nous en avons bénéficié car nous y avions droit, mais nos investissements étaient déjà programmés depuis un moment pour un montant de 450 000 €. Il faut faire face à la concurrence internationale. Nous mettons un point d’honneur à fabriquer en France avec des composants français, et nous y veillons scrupuleusement», souligne la directrice. Un état d'esprit qui permet à Plast'Up d'entrevoir un avenir prometteur : la création de cinq nouveaux postes le prouve.