Restauration

Place aux restos à Laon : une bonne formule

Mis en place durant la période de fermeture des restaurants pour cause de pandémie, le dispositif Place aux restos a pris fin à Laon à quelques jours de la réouverture autorisée des établissements. La formule de plats à emporter proposés à la vente en deux espaces publics de la ville a plutôt bien fonctionné et pourrait trouver un prolongement de manière ponctuelle.


Le dispositif Place aux Restos repose sur une volonté de partenariats. À Laon, la formule a plutôt bien fonctionné.
Le dispositif Place aux Restos repose sur une volonté de partenariats. À Laon, la formule a plutôt bien fonctionné.

Du 13 mars au 3 juin, six restaurateurs du Laonnois ont pu proposer des plats à emporter en deux points de la ville préfecture : le jeudi matin, en ville basse, sur le marché de Vaux et le samedi matin, en ville haute, au cloître de l'abbaye Saint-Martin.

Quatre cartes au me,u

« Il faut se réinventer », lance Willie-Marc Zorn, restaurateur à Laon en parlant de l'initiative Place aux restos. Comme cinq autres professionnels du Laonnois, le patron de La petite auberge a répondu favorablement à l'invitation du président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de l'Aisne à participer à l'opération initiée par Métro France en lien avec les acteurs locaux. Pour Jean-Marie Serre, président de l'UMIH de l'Aisne, l'initiative est vertueuse : « L'idée est venue du national. Il fallait des acteurs localement. J'ai apprécié que, sur Laon, l'offre soit étendue à la Communauté d'agglomération. Six établissements ont donné une suite favorable à la proposition, trois sont installés en ville : La petite auberge, la Fabrik, l'Estaminet Saint-Jean, et trois en milieu rural : le château de Breuil à Bruyères et Montbérault, le Kesako à Mons-en-Laonnois et Chez Jeannot à Étouvelles. Entre professionnels, nous avons noué des liens plus forts. La formule de vente à emporter nous a permis de faire tourner une partie de nos salariés et ainsi de les garder ». À l'image de son Maître d'hôtel qui, pour « garder le contact », a accueilli les clients sur le stand : « Les clients peuvent préréserver mais il est également possible aux visiteurs de passage de prendre l'entrée ou le dessert chez l'un, le plat chez l'autre, ils ont sur place le choix entre quatre cartes, c'est une manière de découvrir de nouveaux produits ».

Ville de Laon : un partenariat "gagnant-gagnant"

La municipalité de Laon a vu dans cette opération « un partenariat gagnant-gagnant ». Sylvie Letot, adjointe au commerce, a trouvé l'idée « excellente » : « Nous avons adhéré tout de suite au projet. Nous avons assuré la logistique et relayé l'information. Il fallait un rendez-vous en bas de la ville et un, en haut. Le jeudi sur le marché, nous les avons installés près du carrefour pour plus de visibilité. En ville haute, ce lieu du cloître est magique. La proximité avec le centre de vaccination ouvert juste à côté, a permis d'attirer de la clientèle. Le but était bien qu'ils travaillent, qu'ils trouvent une nouvelle clientèle, il fallait donc un lieu qui attire. C'est un moyen supplémentaire pour eux de faire du chiffre d'affaires. L'idée est bonne, nous réfléchissons à continuer cette opération de manière ponctuelle, sur des événementiels ».