Retour sur le festival de l’Économie bleu à Nausicaa
Place aux femmes dans les métiers de la mer
Dans le cadre du festival de l’Économie bleu, Nausicaa, organisait le 1er décembre dernier une table ronde nommée «L’innovation bleue au féminin». L’occasion pour les intervenantes de partager leurs expériences dans le monde maritimes et de promouvoir la mixité dans les professions.
Le constat de la table ronde «L’innovation bleue au féminin», organisée par Nausicaa, le 1er décembre dernier est sans appel : les femmes sont sous-représentées dans les métiers maritimes. Pour preuve, le taux de féminisation moyen est de 21%. Un taux qui varie grandement selon les filières. «Dans les secteurs traditionnels, telle que la pêche, les femmes y sont quasi absentes, elles ne représentent qu’un ou deux pourcent des travailleurs. Cela s’explique notamment par les horaires décalés et les absences de plusieurs jours dus aux marées… Pourtant, le métier est de plus en plus accessible grâce aux innovations technologiques» explique Angeline Pignon, Directrice adjointe d’Aquimer.
Les métiers de la mer recrutent
«Nous devons inverser la tendance en cassant les stéréotypes. Et c’est pour cela que nous sommes présentes ce soir», introduit lors de la table ronde Marie-Noëlle Tiné, directrice adjointe du Cluster Maritime Français, accompagnée d’Angeline Pignon, directrice adjointe d’Aquimer et Sandra Rey, fondatrice de Glowee.
Inverser la tendance, c’est possible. L’économie maritime qui dégage une richesse de plus de 90 milliards d’euros par an, va voir son chiffre doubler d’ici les prochaines années. Les entreprises, qui sont déjà en pénurie de main d’oeuvre, vont chercher à recruter davantage et les femmes pourraient être la clé. « Ce sont des métiers mal connus, mal considérés, mais si nous faisons de la pédagogie et que les mentalités changent, les femmes pourraient prendre une place importante dans la filière. D’autant qu’il n’y a pas que la pêche, des tas d’autres postes sont vacants, notamment dans des domaines technologiques », explique Marie-Noëlle Tiné, directrice adjointe du Cluster Maritime Français.
Inspirer d’autres femmes
Et ça, les femmes l’ont compris, elles font de plus en plus leur place dans les métiers maritimes liés aux sciences du vivant, à la recherche, au droit et aux énergies renouvelables… Elles innovent pour se différencier. C’est le cas de Sandra Rey, qui a fondé Glowee, un système de lumière biologique, à partir des fonds marins, pour réduire l’impact environnemental de la lumière. «Dans le monde maritime, il y a plein de filières qui continuent à se développer comme l’aquaculture, les énergies renouvelables. C’est là que nous pouvons nous faire une place».
Une chose est sûre, les intervenantes inspirent de par leurs parcours et leurs expériences. Mission réussie, car à la fin de la table ronde, de nombreuses jeunes filles ont témoigné leur souhait de participer à la croissance du monde maritime. «Il faut qu’on continue à travailler sur l’attractivité des métiers de la mer», exclame la directrice adjointe du Cluster Maritime Français. D’autres actions vont être menées tout au long de l’année pour promouvoir l’innovation bleue au féminin.