Artisanat

Pissy, Les savons d’Aurélie, alliés des peaux sensibles

Aurélie Loisel s’est lancée dans la fabrication de savons en décembre dernier. Des savons que cette ancienne aide-soignante souhaite bons pour la peau, et pour l’environnement.

Aurélie Loisel a lancé Les savons d’Aurélie en décembre 2021, et vend six sortes de savons différents sur les marchés dans la Somme. ©Aletheia Press/ E. Castel
Aurélie Loisel a lancé Les savons d’Aurélie en décembre 2021, et vend six sortes de savons différents sur les marchés dans la Somme. ©Aletheia Press/ E. Castel

C’est au sous-sol de sa jolie maison de Pissy, dans la Somme, qu’Aurélie Loisel, 38 ans, a installé son laboratoire. Une pièce de 13 m², baignée de lumière par un large soupirail, lessivable du sol au plafond comme le veulent les normes, avec tous les ingrédients nécessaires à la fabrication de savons. 

D’un côté, les huiles bios, d’olive, de ricin, d’amande douce, de tournesol, de l’autre les savons, soigneusement disposés sur plusieurs étagères, qui attendent d’être emballés. Sur ses balances de précision, Aurélie pèse au gramme près les différents éléments. « Les recettes sont très précises, détaille-t-elle, il faut les bonnes doses, car il faut que le savon mousse suffisamment, ne s’effrite pas. »

Six mois de tests

Depuis décembre dernier, elle s’est lancée dans une gamme de six savons, au beurre de karité, lait de chèvre, miel, myrtille, fleur de pêche. Avec une particularité, ces savons ne sont pas agressifs pour la peau car saponifiés à froid, ils ménagent les peaux atopiques, sèches, et soulagent l’eczéma et les psoriasis. Ils ont peu de parfum, car « c’est cela qui agresse les peaux, et puis ça pollue l’eau ».

Aurélie Loisel est tombée dans le savon en 2018, « quand j’ai pris des cours d’apiculture, j’y ai appris à recycler la cire d’abeille, en cosmétique ». Elle découvre alors les bienfaits du miel pour les peaux sèches, comme elle. Commence alors une phase de test, « pendant six mois, j’ai essayé, tâtonné, avant d’arriver à la bonne recette, je me suis beaucoup renseignée en lisant, sur Internet et ailleurs ».

Aurélie Loisel fabrique également une crème chantilly karité-noisette, pour hydrater la peau, le corps et les cheveux. ©Aletheia Press/ E. Castel

300 euros pour certifier une recette

Son entourage la pousse à se lancer dans le commerce de ses savons, « sachant que j’ai un peu le virus, mes grands-parents étaient commerçants, mon père également ». Aide-soignante de 2006 à 2015, elle s’est arrêtée pour élever ses trois enfants. 

Quand la question s’est posée de reprendre un travail, impossible pour elle de retravailler dans les maisons de retraite, « les cadences infernales, l’impression de maltraiter les personnes âgées car pas assez de temps à leur consacrer, je ne voulais pas y retourner ». Aurélie Loisel passe alors une année, en 2020, à travailler en grande surface. Le contact avec les clients lui plaît, les commandes, la mise en rayon, mais avoir un patron, un peu moins. 

Alors elle se décide, et ouvre son auto-entreprise. En août dernier, elle aménage son sous-sol, achète le matériel nécessaire, et fait homologuer ses recettes par un toxicologue, pour un total de 10 000 euros d’investissements.

« J’ai peu de recettes, car cela coûte 300 euros minimum à faire homologuer, mais je travaille pour le moment à trois nouvelles recettes, un savon pour la toilette intime, 100% coco, un autre au lait d’avoine, et un autre 100% issu de mes ruches, avec de la propolis, de la cire, et du miel. » 

Les savons d’Aurélie se vendent essentiellement sur les marchés, mais elle souhaite à l’avenir développer ses ventes via Internet. Il est possible de retrouver ses savons sur les marchés de Poix-de-Picardie, Boves, Flesselles, Conty, Hérissart, notamment.