Philippe Delahousse, l’homme tranquille de la fusion

Pour succéder au médiatique Jean-Marc Puissesseau à la tête de la CCI Côte d’Opale, les élus consulaires ont choisi Philippe Delahousse. On découvre un homme qui a des principes et s’y tient. Il y a sans doute une “méthode Delahousse“ qui a fait son succès dans les affaires et qui va sans doute faire celui de la transition vers une autre assemblée consulaire l’an prochain. Avec le Littoral normand-picard, Philippe Delahousse a toutes les chances d’être l’homme tranquille de la fusion.

Philippe Delahousse.
Philippe Delahousse.
Philippe Delahousse.

Philippe Delahousse.

“ La réussite est un amoncellement de bonnes et de mauvaises choses.” Curieuse réponse que celle de Philippe Delahousse, futur président, à compter du 1er janvier prochain, de la CCI Côte d’Opale, lorsqu’on lui demande sa “recette” au soir d’une vie professionnelle qui fut un succès. Gageons que les mauvaises choses furent minoritaires… Autre indice : “Les rebondissements de ma jeunesse m’ont aidé pour la suite.” Il est vrai qu’avant de connaître une success story dans l’automobile, Philippe Delahousse avait connu diverses expériences en Amérique du Nord avant de se poser quelques années au sein des services export du groupe Bonduelle. Et quand Philippe Delahousse vous aura confié : “ma ligne de conduite : savoir où l’on va “, on cerne mieux celui qui sort de l’ombre pour succéder à Jean- Marc Puissesseau.

La future fusion.

Le mandat de Philippe Delahousse sera de courte durée : onze mois. En novembre 2016, les assemblées consulaires seront renouvelées. De courte durée, mais d’une grande importance : les CCI vont changer de visage. Il y a de la fusion dans l’air. La CCI Côte d’Opale, déjà le produit de la réunion des CCI de Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque, va probablement fusionner avec la CCI Littoral normand-picard. L’affaire est actée en Picardie, elle doit encore l’être dans le Nord-Pasde-Calais et en Haute-Normandie, mais aucun obstacle sérieux ne devrait s’y opposer. Philippe Delahousse se réjouit de la formation de cette future entité au sein de laquelle il voit une “bonne complémentarité”. Il a hâte de participer aux travaux de la commission d’harmonisation qui va réunir des membres des deux chambres existantes pour régler les problèmes que la fusion fera surgir. Sa certitude : “Il faut que les candidats qui se proposent soient de bons élus, de vrais professionnels.”

Plus opaliens”.

Philippe Delahousse aura également à gérer la CCI Côte d’Opale durant onze mois. Pour lui, le but est d’être “plus opaliens qu’à la recherche de quotas entre entités préexistantes”. Il estime que son rôle “sera plus facile que celui de Jean-Marc Puissesseau avec la séparation du port et de la CCI “. Mais “ce distinguo entre les deux entités” aura une contrepartie : “la disparition de l’apport des recettes du port dans les comptes de la CCI”. Sans oublier la tentation récurrente de l’Etat à puiser dans la trésorerie des compagnies consulaires… Préconisation du président Delahousse pour contourner ces écueils : “se recentrer sur l’essentiel et privilégier le développement du capital humain”.

Après novembre 2016.

Philippe Delahousse conduira donc au port cette entité consulaire normando-picardonordiste à laquelle il faudra trouver un nom. Calais sera-telle toujours le siège de cette nouvelle Chambre dont le centre de gravité se sera sérieusement infléchi vers le sud ? Philippe Delahousse, qui a confié quelques instants auparavant ne pas “être un homme d’affrontement mais de concertation”, vous répond prudemment : “Je n’ai pas la réponse. J’écouterai mes collègues.” Tout en vous faisant observer à la suite que ses collègues dunkerquois, en considération du poids économique qu’ils représentent, seraient sans doute peu enclins à voir s’éloigner le siège… Quant à lui, le problème de l’après-novembre 2016 est réglé : il sera atteint par la limite d’âge et ne pourra être candidat à sa propre succession. Mais l’envie de continuer à s’impliquer à un autre niveau est transparente…