Pâtisserie Pasquier à Vron voit encore plus grand et recrute

Dès le parking de Pâtisserie Pasquier à Vron, une douce odeur de pomme caramélisée parfume l’atmosphère. Pas de doute, l’entreprise familiale de 450 salariés est bien spécialisée dans les gourmandises. À l’origine propriété des Vergers de Moismont, le site est opérationnel depuis juillet 1993. À l’époque, il comptait 72 salariés et s’étendait sur 6 000 m² contre 24 000 m² aujourd’hui. D’ailleurs depuis la départementale, il est visible de loin.

Croissants, macarons, grillés, tartes, tartelettes…

En France, Brioche Pasquier est numéro un de la viennoiserie avec ses 18 sites de production, dont 4 pour la pâtisserie et ses 3 500 salariés. 25% de son chiffre d’affaires réalisé à l’international : « Les Vergers de Moismont avaient commencé à construire le site au moment du rachat, le groupe familial a été séduit par sa bonne implantation, relate Frédéric Ponchel, le directeur du site depuis 1996. L’A16 est arrivée quelques temps après. La majeure partie des nos usines sont installées dans des villages, ce qui permet de créer de l’emploi local. Beaucoup de nos salariés vivent à moins de 25 km du site. Ils sont de la Somme et du Pas-de-Calais. Le plus important est qu’ils aient envie de travailler et d’apprendre. »

Pâtisserie Pasquier représente 15% du chiffre d’affaires de Brioche Pasquier. Le site de Vron est spécialisé dans la fabrication de croissants, de macarons, de grillés, de tartes et tartelettes : citron avec une meringue italienne, tatin, normande (produit historique). Certaines recettes ont été concoctées par les Vergers de Moismont. À 60% les clients sont les grandes et moyennes surfaces, des enseignes de surgelés. Le restant est composé des collectivités (CHU, écoles, restaurants d’entreprises…). Certains produits arrivent pré-cuits :

« Nous voulons êtres fiers de ce que nous fabriquons »

« Nous utilisons des vrais oeufs, de la vraie farine, du vrai beurre, informe le directeur. Nous voulons êtres fiers de ce que nous fabriquons. Pour éviter tout gâchis, nous achetons des pommes qui ne peuvent pas être vendues en grandes surfaces car elles ont des défauts. Elles viennent du nord de la France et de Belgique. En interne, c’est pareil, nous évitons le gaspillage. Quand les produits ne sont pas conformes, nous les distribuons à la Banque alimentaire ou aux Restaurants du coeur. »

Comme beaucoup d’entreprises, Pâtisserie Pasquier a subi la pandémie, qui l’a notamment contraint à passer de sept à une seule ligne de production, celle des croissants. Cela n’a pas empêché la direction d’être généreuse en cette période difficile : « Par exemple, nous avons donné des masques et autres protections aux hôpitaux de Berck-sur-Mer et d’Abbeville, à des médecins, des infirmières… qui en avaient grand besoin », souligne Frédéric Ponchel.

L’avenir se promet radieux pour Pasquier pâtisserie à Vron. L’entreprise est en plein recrutement. Elle recherche une trentaine de personnes en CDI : pilotes de machines, opérateurs sur ligne, techniciens pour la maintenance et l’entretien. Elle s’est rapprochée de Pôle emploi et des agences d’intérim.

Répondre à un besoin pour les professionnels

Un recrutement qui entérine la mise en fonctionnement prévue pour 2024 d’une huitième ligne de production. Un projet remontant à 2017 pour lequel l’entreprise bénéficiera de plus de 400 000 euros d’aide de l’État dans le cadre du plan France Relance, soit environ 10% de l’investissement : « C’est très bien, assure Frédéric Ponchel, dont la passion est intacte. C’est un pari pour l’emploi et pour l’avenir. Cette ligne sera destinée aux tartelettes. Cela correspond à un besoin à destination des professionnels dans le marché des consommateurs nomades qui est sans cesse en croissance. Nous sommes reconnus pour notre expertise et la qualité de nos produits. Ce qui est dommage, c’est le manque de pièces qui retarde la construction de la ligne. »

L’avenir, pour le groupe familial, passera aussi par l’évolution des emballages et l’éco-conception pour réduire les films, le plastique : « Cela touche d’abord la sécurité alimentaire, nous y travaillons avec nos partenaires. L’objectif à terme est de supprimer le plastique », informe t-il.

Jouxtant l’usine, une boutique est ouverte les lundis, mercredis, jeudis et vendredis. Le grand public peut y retrouver tous les produits de la gamme Brioche Pasquier sur une vingtaine de mètres carrés : « C’est une vitrine, elle permet d’avoir le retour des consommateurs mais les premiers à tester se sont les salariés ! », souligne Frédéric Ponchel, dont l'usine s’apprête à démarrer une production saisonnière à grand succès, celle des galettes des rois…