PAT la dynamique verte
Depuis une décennie, la start-up vandopérienne Plant Advanced Technologies, spécialisée dans les biotechnologies végétales, est en croissance constante. Sur les marchés cosmétiques, pharmaceutiques et agrochimiques, PAT essaime son savoir-faire. Avec des projets plein les cartons.
Voilà un an, Plant Advanced Technologies faisait son entrée sur le marché Alternext Paris. La capitalisation boursière de la start-up au jour de son introduction s’élevait à quelque 26 millions d’euros avec un montant total levé de 6,9 millions d’euros. Une nouvelle pierre, d’importance, dans la phase ascendante de cette société née en 2005 et qui s’apparente à une vraie success-story lorraine. Depuis 2013, elle est récompensée au concours Technology Fast 50, organisé par le cabinet de consulting Deloitte, dans la catégorie des entreprises cotées en Bourse, où elle fit son entrée en 2009 sur le marché libre Euronext Paris. Rien d’étonnant : entre 2010 et 2015, PAT a vu sa croissance bondir de 321 %. Retour en arrière. 2005 voit la genèse de l’entité avec la visée d’exploiter une technologie de l’Institut national polytechnique de Lorraine – INRA, PAT plantes à traire®. Il s’agit d’un procédé d’extraction de principes actifs naturels issus des racines de plantes cultivées hors sol. Ces traitements non destructifs pour les plantes permettent une production écologique à haute valeur ajoutée à partir d’espèces végétales protégées, rares ou menacées d’extinction. Plant Advanced Technologies est cofondée par JeanPaul Fèvre, le président directeur général, et les professeurs en recherche Frédéric Bourgaud et Éric Gontier. La suite sera une succession d’étapes marquées d’une véritable stratégie à long terme des initiateurs. 2005 : lancement d’une plateforme de production de protéines recombinantes à partir de plantes carnivores (PAT Friday®). 2010 : rachat de l’entreprise de synthèse chimique Synthelor. 2012 : signature d’un contrat de production industrielle avec un grand compte de la cosmétique du luxe international. 2014 : acquisition d’une serre de quatre hectares à Lunéville. Une grande puissance de développement Logiquement, la surface de production et de recherche comme les investissements de PAT s’accroissent pour pallier aux demandes en courbe exponentielle de ses clients. Depuis septembre dernier, l’entreprise est certifiée ISO 9001-2008 par l’organisme LRQA. Plant Advanced Technologies compte actuellement une quarantaine de collaborateurs sous contrat, répartis sur le technopôle de Nancy-Brabois, entre son site directeur, rue du bois de la Champelle, et l’École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires. Les mois prochains devraient voir la start-up s’installer dans des locaux plus fonctionnels et répondant aux besoins de son évolution. Ce transfert programmé s’inscrit dans un package de développement dont les années 2016 et 2017 seront des pierres angulaires : optimisation de la communication et du savoir-faire PAT, lancement de nouveaux actifs innovants, regard vers l’export, extension de la présence de la société sur des marchés qui diversifieront son activité originelle (notamment vers les compléments alimentaires). PAT dispose pour l’heure de 26 principes actifs, dont un reconnu à l’échelle mondiale. Dans les cinq ans à venir, une vingtaine devraient être commercialisés (anti-inflammatoire, anti-cancer, anti-Alzheimer, anti-âge). Sur des marchés porteurs, Plant Advanced Technologies pose chaque jour les jalons d’un futur qui s’annonce autant passionnant qu’encourageant.
laurent.siatka