Pas de hausse de la fiscalité sur le tabac et la puff bientôt bannie, annonce Borne

Elisabeth Borne a annoncé dimanche que la fiscalité sur le tabac n'augmenterait pas l'an prochain, et a confirmé dans un entretien à RTL que les cigarettes...

Elisabeth Borne annonce que la fiscalité sur le tabac n'augmenterait pas l'an prochain et confirme que les cigarettes électroniques jetables puffs seraient "prochainement" interdites © Charly TRIBALLEAU
Elisabeth Borne annonce que la fiscalité sur le tabac n'augmenterait pas l'an prochain et confirme que les cigarettes électroniques jetables puffs seraient "prochainement" interdites © Charly TRIBALLEAU

Elisabeth Borne a annoncé dimanche que la fiscalité sur le tabac n'augmenterait pas l'an prochain, et a confirmé dans un entretien à RTL que les cigarettes électroniques jetables puffs seraient "prochainement" interdites.

"On a augmenté la fiscalité sur le tabac cette année et on ne prévoit pas de l'augmenter l'an prochain", a déclaré la Première ministre, alors que le gouvernement met la dernière touche à ses budgets 2024.

"Ça ne veut pas dire qu'on n'est pas très vigilant sur la consommation du tabac", a nuancé Mme Borne, pointant que "le tabac c'est 75.000 morts par an". Un chiffre "énorme" et "un enjeu important de santé publique". 

Dans ce sens, le gouvernement "présentera prochainement un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme avec notamment l'interdiction des cigarettes électroniques jetables, les fameux puffs qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes", a-t-elle précisé.

Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées (marshmallow, ice candy, choco noisette...), ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son prix modique allant de huit à 12 euros pour 500 bouffées, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, alors que la cigarette électronique est interdite aux mineurs.

Plusieurs pays européens comme l'Allemagne, la Belgique et l'Irlande ont déjà amorcé une telle interdiction de ces petits tubes arrivé en France fin 2021, et qui proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml.

"On peut nous dire que ce n'est pas de la nicotine. Mais c'est un réflexe, un geste auquel les jeunes s'habituent. Ensuite c'est comme ça qu'ils vont vers du tabagisme et il faut arrêter cela", a plaidé Mme Borne.

"Nous prenons acte de la décision de la Première ministre en espérant que cette décision sera appliquée à l'ensemble des canaux de commercialisation, physique et numérique", déclare Philippe Coy, président National de la Confédération des buralistes dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Dès le lancement nous avons alerté sur les dérives commerciales entretenues dès le début par des influenceurs et qui ont entraîné une forte demande chez les mineurs", ajoute M. Coy.

L'ancien ministre de la Santé François Braun avait déjà ouvert en mai la porte à une interdiction imminente des puffs, qui doit s'inscrire dans un plan anti-tabac prévu sur la période 2023-2028.

Sanitaire, l'enjeu est aussi environnemental. Jetables, les puffs sont en effet en plastique et contiennent une batterie au lithium non recyclable.

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