Pas-de-Calais habitat pense les cités de demain

En séminaire au Louvre-Lens, les responsables de Pas-de-Calais habitat, des chercheurs et des sociologues ont échangé sur leur vision des mutations de notre société pour répondre aux besoins en logements. La réflexion se poursuivra jusqu’à la fin de l’année. Explications.

D.R.

Michel Vancaille, président de Pas-de-Calais habitat, a précisé les objectifs du cycle de conférences et réunions que le bailleur social venait d'initier.

Le patrimoine immobilier d’un bailleur social se construit dans le cadre de cycle. Pour Pas-de-Calais habitat, un cycle long est de l’ordre d’un siècle, un cycle court de trois ans environ. «Nous ouvrons aujourd’hui un nouveau cycle court. Nous souhaitons vérifier que nous comprenons bien la société et que ce que nous lui proposons est en adéquation avec ses attentes», indique Laurent Dal, responsable de la communication du bailleur social.
C’est dans le cadre de la première Semaine nationale des HLM que le bailleur social Pas-de-Calais habitat a organisé une rencontre-débat en présence d’experts, de démographes, sociologues ou encore d’architectes. Objectif clairement affiché : anticiper les nouveaux changements. «Il y a beaucoup de changements dans les familles (ndlr : il y a de plus de en plus de familles recomposées), de la mixité sociale et de la mixité économique. Nous sommes partis sur un cycle de réflexion de trois ans», poursuit-il.
La réflexion ira au-delà de la rencontre avec des experts et se prolongera par une seconde réunion avec les directeurs de service, puis avec les agents. «En fin d’année, lorsque nous aurons bien avancé, nous souhaitons également impliquer notre public de locataires.»
Pas-de-Calais habitat s’appuiera aussi sur les réflexions similaires déjà menées par d’autres structures ainsi que sur les travaux abordant les mêmes problématiques : «Il serait dommage de ne pas en profiter et de tout recommencer.» 

 

Action sociale. Dans le cadre de ce programme, le bailleur social est en avance par rapport à ses homologues. Pas-de-Calais habitat innove et se veut précurseur. «Nous avons déjà tenté plusieurs expériences. Nous avons mis en place des agents de proximité, fait un test de mixité générationnelle avec l’îlot Bon-Secours», développe Laurent Dal. Mieux, le bailleur estime qu’«il faut être capable d’étendre les services vers le collectif». Et en termes de collectif, le patrimoine de Pas-de-Calais Habitat est de l’ordre de 29 000 logements.
Dans le même temps, Pas-de-Calais habitat a décidé de mettre en place des contrats de génération, d’embaucher 200 jeunes sur son parc de logements et souhaite réinjecter de l’argent dans l’économie pour préserver l’emploi. « Nous voulons maintenant mettre le paquet dans la réhabilitation, de manière à ce que l’argent reparte dans le circuit économique», conclut le responsable de la communication.
La réflexion ne fait que commencer, elle est d’autant plus importante que, sauf si le gouvernement décide d’un ANRU 2, il n’y aura pas de gros programmes de construction. Il est donc plus que primordial d’anticiper pour bien penser la cité et les logements de demain.

D.R.

Hervé le Bras, Pierre Habourdin, Émilie Coutant, Paul Ardenne, Christian Meyeur, Marc Breitman ont apporté leur pierre à la réflexion qui vient d'être ouverte.