BTP

Pariset BTP en mode économie circulaire

Cap sur l’économie circulaire ! Depuis deux ans, Pariset BTP d’Allain abat la carte du recyclage de l’ensemble de ses déblais de chantier pour en faire de nouvelles matières premières réutilisables. Une nouvelle offre loin d’être seulement dans l’air du temps mais une véritable philosophie de développement initiée par Stéphane Pariset, fondateur et pilote de l’entreprise depuis près de 35 ans.

L’économie circulaire dans l’univers du BTP, certains en parlent beaucoup, d’autres le font réellement ! «Quand un chef d’entreprise rencontre des problématiques, son rôle est de trouver des solutions et c’est en investissant que l’on peut y parvenir histoire de proposer une offre adaptée aux réels besoins du moment !» Depuis près de 35 ans, l’adage n’a pas changé pour Stéphane Pariset, le pilote de Pariset BTP. Depuis deux ans, l’entreprise recycle ses déblais de chantier afin de produire de nouveaux remblais réutilisables sur ses différentes opérations. «Quand vous devez jouer avec un climat conjoncturel loin d’être facile, jongler avec des hausses frénétiques du prix du gasoil et autre fièvre générale sur les prix des matières premières, le passage par le recyclage et le retraitement des déblais de chantier s’affichent comme une alternative économique certaine et en plus c’est bon pour la planète.»


Recyclage pour usage interne

Après avoir investi dans un broyeur (200 000 €), un cribleur (75 000 €) et un nouvel entrepôt de stockage sur un terrain d’un hectare adjacent au terrain de l’entreprise à Allain du côté du Chemin des Herbues (100 000 €) «avec le soutien de la Région Grand Est», la mise en œuvre de cette économie circulaire, version circuit court adapté au BTP, apparaît aujourd’hui être entrée dans les mœurs de l’entreprise. Dans les différents locaux, ateliers et zones de stockage, différents bacs de recyclage de quasiment l’ensemble des matériaux sont présents. La notion de recyclage est inculquée aux différentes équipes de l’entreprise et de ses petites sœurs (S'or, Parislux, Rent Light). «Aujourd’hui, cela se fait d’une façon quasi naturelle. Il y a fallu un certain temps d’acculturation mais dorénavant, c’est entré dans les mœurs des collaborateurs. En termes de management, cela a quelque chose de valorisant.» Sur son nouveau terrain, les stocks de déblais recyclés en différentes granulométrie, selon les besoins, prennent position autour du cribleur et du concasseur sur chenilles. «Nous avons réalisé récemment à Xeuilley des opérations de réfection de voirie. L’ensemble des trottoirs ont été décaissés et nous avons traités directement les déblais de chantier sur site avant de réutiliser les matériaux produits. C’est l’exemple type de l’opération circulaire que nous réalisons aujourd’hui.» Une diversification et une adaptation de l’activité pour répondre aux besoins du moment. «Le recyclage que nous réalisons est uniquement à destination de notre propre usage pour nos propres opérations.» Ce circuit court en interne permet des économies d’échelle certaines et surtout bienvenues par les temps qui courent. «En 35 ans, des crises, l’entreprise en a traversées ! L’important est de s’armer en élargissant nos spectres d’intervention pour faire face aux coups durs.» L’approche semble payer, «nos carnets de commandes sont bien remplis, c’est quasiment du jamais vu.» L’économie circulaire version BTP, cela a du bon !

35 ans en juillet prochain

Une camionnette et l’aventure commence ! C’était en 1988, Stéphane Pariset se lance dans l’aventure entrepreneuriale avec son CAP d’électricien, un passage par le 15e Régiment du Génie de l’Air et une envie entrepreneuriale chevillé au corps qui ne l’a jamais quitté. Spécialisée à la base dans les travaux électriques, sa petite entreprise montera rapidement en puissance dans l’univers de l’éclairage public pour les collectivités locales avec également l’entité Rent light spécialisée dans la location de solutions d’éclairage public, puis dans la VRD (Voirie et réseaux divers), l’aménagement urbain dédié aux loisirs et air de jeux avec sa structure S’or (lancée en 2019). 35 collaborateurs au total aujourd’hui et des développements assurés. En juillet prochain, l’entreprise fêtera ses 35 ans.