Pacte de compétitivité : un défi à relever

Les instances consulaires et professionnelles de l’Oise ont invité les chefs d’entreprise à une réunion d’information sur les mesures du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

Tous les acteurs de l’économie mobilisés pour la compétitivité des entreprises : (de g. à d.) Christophe Langlet, Jean-Marc Teulières, le préfet Nicolas Desforges, le président de la CCI Philippe Enjolras et Michel Goutal.
Tous les acteurs de l’économie mobilisés pour la compétitivité des entreprises : (de g. à d.) Christophe Langlet, Jean-Marc Teulières, le préfet Nicolas Desforges, le président de la CCI Philippe Enjolras et Michel Goutal.

 

Tous les acteurs de l’économie mobilisés pour la compétitivité des entreprises : (de g. à d.) Christophe Langlet, Jean-Marc Teulières, le préfet Nicolas Desforges, le président de la CCI Philippe Enjolras et Michel Goutal.

Tous les acteurs de l’économie mobilisés pour la compétitivité des entreprises : (de g. à d.) Christophe Langlet, Jean-Marc Teulières, le préfet Nicolas Desforges, le président de la CCI Philippe Enjolras et Michel Goutal.

C’est à l’invitation de l’interconsulaire de l’Oise, chambre de commerce et d’industrie et chambre de métiers et de l’artisanat, en collaboration avec les organisations professionnelles – Medef, CGPME, fédération française du bâtiment -, et sous le haut patronage du préfet Nicolas Desforges, qu’une centaine de chefs d’entreprise du département se sont réunis fin mars à l’auditorium du Crédit agricole à Beauvais. L’objet de cette rencontre ? La présentation du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, et de ses mesures pour donner aux entreprises une marge financière leur permettant d’investir et d’innover.

L’Oise sinistrée
« Notre département a été particulièrement touché par la crise, avec des sinistres industriels emblématiques » rappelait le préfet, appelant à la mobilisation de tous pour le redressement. « Il ne faut pas adopter de posture idéologique, mais se saisir de ces instruments de manière pragmatique » affirmait le représentant de l’Etat avant de laisser la parole aux différents intervenants. Jean- Marc Teulières, directeur départemental des finances publiques rappelait en préambule l’objectif du CICE : « Alléger les coûts des entreprises de 20 Mds€ par an, avec une montée en charge progressive sur trois ans (10 Mds€ la première année). Cette bouffée d’oxygène leur permettra de concentrer leurs efforts en matière d’investissements, de recherche et d’innovation, de recrutement et de prospection de nouveaux marchés. » Calculé en proportion de la masse salariale brute, ce crédit d’impôt concerne toutes les entreprises soumises à l’IS ou l’IR, sauf auto-entrepreneurs et microentreprises, quels que soient leur structure juridique et leur secteur d’activités. Mais aussi à celles qui sont transitoirement exonérées à la faveur de dispositifs de redynamisation du territoire ou d’encouragement à la création et à l’innovation.

Une avance par Oséo
Christophe Langlet, directeur régional d’Oséo Picardie, expliquait ensuite la procédure de préfinancement du CICE par Oséo, qui avancera 85 % de l’estimation du crédit d’impôt. S’engageant à des délais de traitement courts, l’établissement fournira un apport de trésorerie immédiat en contrepartie d’une créance « en germe », un an avant son paiement par les services des impôts. « Deux entreprises de l’Oise ont déjà bénéficié de ce préfinancement, pour un montant de 240 000 euros » témoignait le directeur d’Oséo, qui deviendra en juin prochain la filiale BPI Financement de la future Banque Publique d’Investissement. Enfin, en matière d’emploi, le directeur régional adjoint de la DIRECCTE Picardie Michel Goutal évoquait l’accord national interprofessionnel de janvier dernier, qui sera formalisé par une loi fin mai. Ce qu’il considère comme « une brique majeure du pacte de compétitivité » offrira aux entreprises de nouveaux outils de flexibilité : « La mobilité interne quel que soit le contexte économique, la possibilité de conclure des accords de maintien dans l’emploi, l’expérimentation du contrat de travail intermittent, la mobilisation d’un dispositif de chômage partiel rénové. » « En utilisant au mieux ces mesures, nous pourrons booster notre économie » concluait le préfet Nicolas Desforges.