Ouvrez l’oeil sur la Galerie du Regard
Jeune opticienne dotée d’une solide expérience, Caroline Fleury rêvait d’ouvrir son propre magasin en milieu rural. Deux ans plus tard, son rêve s’est concrétisé : 160 m² à Coyela- Forêt dédiés à l’optique, avec de multiples services de proximité offerts aux clients. Pour vivre à la campagne, avec les avantages de la ville…
Il y a une nouvelle tendance qui va à l’encontre des stratégies commerciales de ces dernières années et que l’on aurait tort de sous-estimer : la redynamisation des centres-bourgs. Caroline Fleury, jeune opticienne de 36 ans qui a « fait le pari du commerce de proximité », y croit dur comme fer. Originaire de Laval en Mayenne, elle habite l’Oise depuis une dizaine d’années. Après avoir créé et géré en collaboration plusieurs magasins d’optique en zone rurale dans le nord de ce département, elle a choisi de voler de ses propres ailes en élisant domicile à Coyela- Forêt, une commune de 4 000 habitants qui compte une cinquantaine de commerçants et d’artisans. « Je cherchais à m’implanter dans un village à taille humaine car je privilégie le contact avec mes clients, explique la jeune opticienne. J’ai connu Coye-la-Forêt par l’équitation que je pratique et j’ai été charmée. J’étais en veille pour trouver le local adéquat à ma profession, que je voulais grand, lumineux et facile d’accès. La Galerie du Regard a une surface de 160 m², idéalement située sur une rue à fort passage entre Lamorlaye et Orry-la-Ville, à proximité de la gare. Elle dispose en outre d’un parking privé et d’un accès handicapé. »
Plus de 1 200 montures optiques et solaires
Le nom choisi par Caroline Fleury pour son nouveau magasin d’optique fraîchement inauguré a une triple pertinence. “Regard”, pour un opticien quoi de plus normal mais c’est aussi une allusion au château du Regard de Coye-la-Forêt… Enfin, “Galerie” : le nom du magasin est « un clin d’oeil » à l’ancienne galerie d’art Suty qui y était installée auparavant. La Galerie du Regard est avant tout un magasin d’optique qui propose une très large gamme de produits. « Je pense avoir le plus large choix de ma zone de chalandise, il y a plus de 1 200 montures en exposition optiques et solaires. Je travaille sur toutes les gammes de prix, de l’équipement optique monture et verres à 59 euros aux plus grandes marques. Je propose également des collections exclusives « coup de coeur » : j’ai la chance d’être indépendante et donc de pouvoir choisir et sélectionner les collections que je présente à mes clients en fonction de leur originalité et de leur prix », commente la jeune femme. Affiliée à la plus grande centrale d’achat d’optique, elle se targue de proposer des tarifs ultracompétitifs. Son magasin aux couleurs pop comporte un espace dédié aux enfants et une salle d’examen de vue équipée des dernières technologies pour faire contrôler sa vue dans d’excellentes conditions. Mais c’est aussi un magasin de proximité avec de nombreuses prestations annexes offertes aux clients, comme la réalisation de photos d’identité (aux normes légales), le développement de photos numériques ou encore un relais colis Kiala, indispensable quand on fait son shopping sur Internet. Autre atout de ce magasin d’optique, son partenariat avec les laboratoires d’audition Benoit. « Il offre un service supplémentaire à mes clients et permet à Bertrand Benoit d’augmenter le maillage de ses centres audio pour offrir toujours plus de proximité à ses patients. Un technicien du groupe Benoit reçoit sur rendez-vous dans une salle équipée et dédiée, et la « Galerie du Regard » propose à la vente toute la semaine les produits et piles auditives nécessaires », précise Caroline Fleury.
Première difficulté : trouver un prêt bancaire
Soutenue dans son projet par sa famille et épaulée par le Centre des jeunes dirigeants (CJD) dont elle est adhérente depuis six ans, la jeune femme n’a cependant pas échappé au traditionnel chemin d’embûches qui se dresse souvent devant le créateur d’entreprise. Il lui aura fallu deux ans et pas mal de ténacité pour parvenir à son but. Signe des temps, l’une de ses principales difficultés aura été de trouver un prêt bancaire. « Il est vraiment difficile de trouver un partenaire bancaire qui ose faire le pari de suivre un créateur d’entreprise, même avec de l’expérience et des garanties bancaires, d’autant plus quand on est une femme ! C’est mon plus mauvais souvenir de ce difficile mais fascinant parcours de création de ma société », confie la jeune opticienne. Heureusement, des aides sont venues en renfort : celle de la plateforme locale d’Oise-Sud initiative dans le cadre d’un prêt d’honneur, ou encore l’encadrement à la formation dispensé par le CJD, sans oublier l’accompagnement amical de l’équipe municipale de Coye-la- Forêt et des commerçants de la commune. Le 14 juin dernier, la Galerie du Regard mettait les petits plats dans les grands pour recevoir près de cent personnes, dont Jean- Claude Saint-Aubin, président d’Oise- Sud initiative, Philippe Vernier, maire de Coye-la-Forêt, le conseil municipal, des représentants des professions médicales de Coye-la-Forêt et des alentours, les commerçants et artisans de Coye-la-Forêt et d’Orry-la-ville, les présidents d’associations locales. « C’était vraiment une jolie soirée », commente l’intéressée.
Deux emplois créés en six mois
Quelques mois à peine après l’ouverture de la Galerie du Regard , Caroline Fleury nage en plein bonheur. Elle est heureuse de pouvoir enfin exercer cette profession de santé comme elle l’entend et sans le moindre diktat. « J’aime mon métier car il est multiple et passionnant : j’apporte non seulement un mieux-voir mais aussi un nouveau look à mes clients. Je suis un artisan car je travaille avec mes mains, tous les montages lunettes sont réalisés sur place avec des produits de qualité : verrier français, matériel Essilor dernier cri… Et je propose des services et des réparations gratuitement car j’aime rendre service ! » Non seulement, elle a atteint son premier objectif qui était de faire revivre un commerce de proximité en zone rurale, mais en plus elle a réussi à créer un emploi. « Même deux avec le mien, en six mois : c’est plutôt positif, non ? », s’amuse-t-elle. L’opticienne diplômée qu’elle vient d’embaucher viendra la rejoindre à la Galerie du Regard le 1er septembre. Ensuite, Caroline Fleury, qui ne souhaite rien tant que « durer et développer » son « entreprise », mettra le cap sur une certification ISO 14 001 ou Veritas. « Et pourquoi pas, dans les années à venir, un autre point de vente ? », s’enhardit- elle.