Ouverture des vannes…

Ouverture des vannes…

Deux milliards d’euros d’aides à l’embauche pour les TPE et PME ! Le plan d’urgence pour l’emploi présenté le 18 janvier par François Hollande, le président de la République, à l’occasion de ses voeux adressés aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi au Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris, ouvre de nouveau les vannes financières histoire de noyer le poisson chômage et tenter enfin de sortir la tête de l’eau (et surtout d’inverser la courbe avant la fin du quinquennat). Si bon nombre de fédérations patronales, Medef en tête, affirment «que tout cela va dans le bon sens», il va falloir attendre des mesures concrètes. Les mesures, elles sont là, lister de nouveau à l’image de cette énième remise en avant de l’apprentissage et de ses valeurs avec une volonté affichée d’améliorer les processus comme la possibilité pour les jeunes d’entrer en apprentissage à tout moment de l’année. La formation de 500 000 demandeurs d’emploi dès cette année fait également partie du package permettant surtout de faire «disparaître» des statistiques bon nombre de chômeurs. Une formation XXL où les acteurs du secteur vont être mis à contribution avec l’espoir de voir les Régions jouer le jeu en matière de financement d’une partie de ces formations : «sur ce point il va falloir convaincre et vite !» La modulation envisagée (et communiquée par le président de la République dans son discours) du temps de travail, la question de la majoration des heures supplémentaires peuvent être des annonces jugées séduisantes, mais tout cela ne semble pas réellement rassurer une sphère entrepreneuriale en attente d’autres choses. La simplification des procédures sociales et administratives est toujours remise en avant comme autant de réformes structurelles attendues. Le plan d’urgence est bien lancé mais la sonnette d’alarme des entrepreneurs semble toujours tirée.
C’est le nombre de défaillances d’entreprises au niveau national enregistré en 2015 soit une hausse de + 0,8 % par rapport à 2014. «Les défaillances retombent à des valeurs de début de crise mais 235 000 emplois directs sont encore menacés», note le cabinet Altares dans son dernier baromètre. 2015 s’est achevée sur une fausse note avec une hausse de 1,6 % des défaillances sur le seul dernier trimestre. «Le printemps puis l’été ont maintenu l’espoir d’une amélioration, octobre mettait le dernier trimestre sur de bons rails mais la toute fin d’année n’a pas permis de tenir le rythme et de placer 2015 dans le vert», note Thierry Million, le directeur des études d’Altares. Le rouge est toujours de rigueur… trepreneurs semble toujours tirée