Opération «coup de poing» lancée…
Histoire de revaloriser son image ternie pas une crise sans fin, la filière automobile lance jusqu’au 28 juin l’opération «On se bouge avec le CNPA». Portée par le Conseil national des professions de l’automobile, elle entend toucher en priorité les jeunes et les demandeurs d’emploi.
Un marché des véhicules neufs en berne et des organisations de constructeurs qui ne voient pas le bout du tunnel. Certains annoncent les prévisions d’une nouvelle baisse de 5 à 8 % dans les prochains mois. Si 2013 voit la barre des 1,7 million d’unités vendues dans l’Hexagone cela sera déjà une belle performance… en matière de résistance. Pas un scoop, le marché de l’automobile est grippé. «Tous les métiers sont impactés et toutes les branches enregistrent une chute globale de leur activité. Les recettes miracles, personne ne les a, alors il faut se bouger.» Dixit Patrick Bailly, le président du Conseil national des professions de l’automobile dans la concession mussipontaine de son groupe à l’occasion du lancement de l’opération «On se bouge avec le CNPA» le 8 avril. «Ce n’est pas une opération commerciale mais une opération valorisante et vitale pour le secteur.» Avec le soutien du ministère du Redressement productif, les douze métiers de la distribution et des services de l’automobile lancent cette véritable «opération coup de poing» jusqu’au 28 juin chez les adhérents du CNPA participants (liste disponible sur le www.onsebouge-cnpa.fr). «Face aux difficultés que nous rencontrons, il nous faut donner une image positive de notre filière», continue Patrick Bailly.
Un 2ème plan en marche
En ligne de mire de cette mobilisation, jugée pionnière : les jeunes (de moins de 26 ans) et les personnes à la recherche d’un emploi. Cet effort collectif solidaire se concrétise à travers ces six actions. Pendant toute la durée de l’opération, il est proposé : deux heures de main-d’oeuvre offertes en atelier, un bilan moto et une heure de main d’oeuvre offerts pour les conducteurs de deux et trois roues, des offres d’emploi et de formation dans certains métiers de la filière (voir encadré), deux heures de main-d’oeuvre en carrosserie, une réduction de 26 % lors du passage au contrôle technique et deux heures de sensibilisation à la sécurité. À côté de cette démarche sociétale, la mobilisation du CNPA et de ses propositions (à l’image de celle de débloquer de l’épargne salariale pour l’achat d’un véhicule) semblent commencer à être entendues par les instances étatiques, histoire de relancer réellement la machine. Pour la filière, un deuxième plan «Compétence-Emploi» a été lancé à l’automne dernier (pour 30 millions d’euros, dont 21 millions de la part de la profession automobile et 9 millions de l’Etat) «pour épauler plus particulièrement les TPE du secteur à s’adapter à ce marché en difficulté et mouvant.» D’autres pistes de réflexions sont dans les tuyaux. Reste que cette adaptation est plus que délicate avec tous les dommages collatéraux que cela entraîne aujourd’hui et qui pourrait s’accentuer dans un avenir proche. Un Français sur dix vit actuellement de l’industrie automobile dans l’Hexagone et 14 600 salariés sont encore répertoriés en Lorraine. Pour le CNPA, sauvez le soldat «Auto» s’affiche comme une cause nationale.