«OpenWork/Le Monde après» innove dans le portage salarial

OpenWork a posé ses valises dans les Hauts-de-France il y a tout juste une année. La société parisienne, spécialisée dans le portage salarial, propose une approche différente, coiffée par des services innovants et dématérialisés.

C’est sur la terrasse de l’espace coworking de la CCI de Lille que Justine Ferlin a expliqué la philosophie du portage salarial OpenWork. ©ACT'STUDIO
C’est sur la terrasse de l’espace coworking de la CCI de Lille que Justine Ferlin a expliqué la philosophie du portage salarial OpenWork. ©ACT'STUDIO

Le portage salarial existe depuis 1988 et a fortement évolué ces dernières années pour s’adapter aux besoins des 70 000 personnes ayant opté pour cette solution en France. Il bénéficie depuis peu d’un cadre légal, dicté par l’ordonnance du 2 avril 2015 et ratifié par la loi travail du 28 août 2016. Il bénéficie également, depuis mars 2017, d’une convention collective nationale, signée à l’unanimité par les organisations syndicales et patronales. Plusieurs acteurs occupent le marché du portage. Parmi eux,
«OpenWork/Le Monde après», une société parisienne créée en 2011 par Jean-Hughes Zenoni, Jean-Pierre Cointre et Fabien Salicis, trois consultants indépendants. «Ne trouvant pas de solutions à leurs besoins, ils ont décidé de créer une société à leur image : dynamique, innovante et proposant des services pour des consultants indépendants», présente Justine Ferlin, la directrice d’OpenWork en Hauts-de-France. Fort d’un développement exponentiel avec une progression de 80% par an depuis cinq ans et un chiffre d’affaires passé de 1 million d’euros en 2011 à plus de 17 millions en 2017, OpenWork a su se faire une place de premier choix dans le domaine du portage et compte aujourd’hui près de 700 consultants sous contrat de travail en France. Le profil type des openworkers : des diplômés bac +4/+5 à plus de 75%. Ils œuvrent dans des domaines assez variés, mais toujours dans le service aux entreprises (IT et télécom, management de transition, industrie et sécurité, marketing, digital et communication, RH et coaching, supply chain et logistique, finance et gestion, formation…). Ils sont à 90% basés en France et travaillent depuis leur domicile ou dans des espaces de coworking.

Une communauté

Pour se démarquer de la concurrence, OpenWork a fait plusieurs choix. «Nos services sont facturés 7%, avec un plafonnement à 600 €. Nous avons également développé des outils de gestion digitalisés web et application, pour faciliter le quotidien de nos consultants», précise Justine Ferlin. OpenWork a aussi mis en place une démarche de formation pour accompagner les consultants dans leur évolution, tout en leur proposant un service de data doc numérique. «Aujourd’hui, nous avons réussi à créer une vraie communauté de près de 2 500 consultants. Communauté que nous animons avec des actions régulières de formation, des ateliers thématiques, mais aussi tout simplement avec des moments conviviaux de type afterwork. OpenWork a en quelque sorte créé le portage salarial 2.0.» Nouvelle étape en 2018, la société a mis le cap sur les régions avec la mise en place de cinq directions régionales (Lille, Lyon, Aix/Marseille, Nantes et Bordeaux), mais aussi à l’international avec la mise en place de relais à Bruxelles et Londres. Voulant jouer la proximité avec ses consultants, l’entreprise a en effet besoin de ces relais régionaux pour passer un cap et continuer à séduire des consultants indépendants à la recherche d’une sécurité dans l’exercice de leurs fonctions. Dans les Hauts-de-France, OpenWork conforte sa position et étoffe sa communauté en accueillant les personnes voulant mettre leurs compétences au service d’entreprises, tout en conservant un statut intermédiaire de salarié indépendant.

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Justine Ferlin, directrice régionale pour les Hauts-de-France, a pour mission de dynamiser la communauté OpenWork et d’étoffer les compétences. ©ACT’STUDIO

Le portage salarial, kesako ?

Le portage salarial est une solution qui offre les avantages de l’indépendance tout en assurant la sécurité du salariat. Le portage permet à n’importe quel travailleur de proposer ses services à un client tout en étant salarié d’une société de portage, sans avoir à créer une entreprise. La société de portage va représenter le salarié, assurer la facturation de la prestation, l’encaisser et transformer le chiffre d’affaires en salaire, tout en assurant les déclarations et en payant les charges dues aux différents organismes sociaux (emploi, retraite, sécurité sociale…). Elle établit également un contrat de travail avec la personne portée, ce qui permet à celle-ci d’avoir une fiche de paie, mais aussi de prétendre à l’assurance chômage comme n’importe quel salarié. En échange de ces services, les sociétés de portage prélèvent entre 6 et 12% du chiffre d’affaires réalisé par le salarié. OpenWork réinvestit 80% des frais de gestion facturés aux consultants dans le développement de nouveaux outils de gestion et de digitalisation, l’organisation d’événements ou bien encore la formation.