Onix à Lille : cap sur la performance énergétique

« Les screens de Serge Ferrari »
« Les screens de Serge Ferrari »

Ses grands panneaux de verre et de métal s’étirent dans un subtil jeu de miroirs dans le quartier d’affaires d’Euralille, à deux pas des gares Lille Flandres et Lille Europe. Le bâtiment Onix, livré en 2011, a fait l’objet d’une rénovation énergétique de son deuxième étage, là où siège Rabot Dutilleul. Trois entreprises − Philips, Somfy et Serge Ferrari − ont réuni leurs savoir-faire lors de la réalisation de ce projet pilote.

 

Ce bâtiment de huit étages, dessiné par l’architecte Dominique Perrault et estampillé “Haute Qualité environnementale” (HQE) en 2011, a été conçu selon la réglementation thermique RT 2005. Très vite, beaucoup d’inconfort s’est révélé parmi le personnel en raison de la grande surface vitrée : éblouissement, mauvaise isolation thermique, consommation électrique élevée, etc. Contrairement à la RT 2012, les normes 2005 n’imposaient pas une appréciation globale du bâtiment, notamment sur les besoins de chauffage, de rafraîchissement et d’éclairage. Aujourd’hui, dans son calcul, le coefficient Bbio intègre l’enveloppe (isolation, apports solaires et lumineux, étanchéité à l’air, etc.), la structure du bâtiment (inertie) et l’organisation interne (agencement des pièces et lumière naturelle).

C’est pourquoi le groupe de BTP Rabot Dutilleul, engagé depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable et de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) a lancé en 2014 “Imagine 2014”, un projet d’entreprise portant majoritairement sur le développement durable. Ainsi, le bâtiment Onix a-t-il fait l’objet d’un audit, avec pour objectif d’améliorer le confort de ses occupants et induire une réduction des consommations d’énergie (éclairage/chauffage/ ventilation).

Light Balancing. Un étage complet a été équipé avec la solution Light Balancing qui crée une synergie intelligente entre la gestion automatisée de la lumière naturelle par les stores et la gestion de l’éclairage artificiel pour une performance énergétique et un confort accru. Ce système a été codéveloppé par Somfy, leader mondial de la motorisation, de l’automatisation des ouvertures du bâtiment tertiaire, et Philips Lighting, leader des solutions des systèmes et services dans le domaine de l’éclairage. Ils se sont appuyés sur le savoir-faire de l’entreprise Serge Ferrari dans le domaine des matériaux composites souples écoresponsables de haute technicité, qui a fourni les stores intérieurs équipés de screens Soltis 99 LowE basse émissivité. Les stores motorisés et l’éclairage sont pilotés par le système Light Balancing sous protocole KNX. Et des multicapteurs, détecteurs de présence, ont également été ajoutés. 

Cet étage pilote a été comparé pendant un an à un étage de référence conservant l’équipement d’origine. Les deux étages sont occupés par la même entreprise, Rabot Dutilleul, pour des postes de travail et un usage équivalents. Dans l’étage pilote, une réduction de la consommation électrique d’éclairage a été enregistré à hauteur de 54%, 29% pour la consommation énergétique totale et 10% pour la consommation électrique concernant la climatisation, la ventilation et le chauffage. Une réelle amélioration au niveau du confort thermique et visuel aurait également été soulignée par le personnel, bien qu’il aura fallu une période d’adaptation pour dépasser le stress occasionné par l’automatisme des stores et des éclairages.

CAPRESSE
Rodolphe Deborre (Rabot Dutilleul), François Darsy (Philips Lighting), Christelle Granier (Somfy) et Pascal Nordé (Serge Ferrari).

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Le bâtiment Onix à Euralille.

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Les screens de Serge Ferrari.

Lucy Duluc