«On est des producteurs !»
Rachat des madeleines de Liverdun, lancement du perlé à la cerise griotte et ouverture cet été de deux boutiques éphémères à Verdun et au bord du lac de Madine…l’année 2015 reste dense pour Clair de Lorraine, qui poursuit son développement.
«Je ne suis pas un grossiste, mais un producteur», martèle Vincent Ferry. Il est bon de faire passer ce message pour ce distributeur de produits du terroir, qui conçoit et fabrique aussi ! La preuve avec l’acquisition en début d’année de l’entreprise de madeleines de Liverdun dirigée par Serge Chenel. Ce rachat a permis à l’unité de fabrication de rester en Lorraine… les sept emplois ont été maintenus et une embauche a été signée récemment. Du côté de la recette, pas de changement pour cette madeleine moelleuse à l’intérieur et croustillante à l’extérieur. «Aujourd’hui, si le macaron est en fin de mode, la madeleine pourrait prendre la relève», se réjouit le chef d’entreprise, qui compte bien faire connaître la madeleine de Liverdun (complémentaire de celle de Commercy) dans tout l’Est de la France. Sa casquette de producteur vissée sur la tête, Vincent Ferry a mis sur le marché, juste avant l’été, un nouveau perlé. Il aura toutefois fallu un an de travail et de recherche menés en étroite collaboration avec Végafruits pour lancer la nouvelle version conçue avec 100 % de jus de cerises griottes. Jusqu’à présent, le perlé se conjuguait à la mirabelle, à la groseille, à la framboise et au miel pour une production de 220 000 bouteilles sorties de l’atelier situé à Void-Vacon (55). En 2015, le site devrait passer le cap des 300 000 bouteilles grâce à l’acquisition de deux nouvelles cuves. «C’est incroyable mais ça faisait 20 ans que Clair de Lorraine n’avait pas créé une telle nouveauté». S’appuyant sur cette gamme diversifiée, Vincent Ferry a décidé pour la première fois d’aller en juin dernier à Vinexpo pour présenter ses perlés. Dans la cour des grands, le Lorrain et ses équipes commerciales ont noué plusieurs contacts asiatiques. Conscient qu’il faudra du temps pour développer l’exportation, il ne désespère pas de voir un jour ses produits consommés sur un autre continent.
Deux boutiques éphémères
Au-delà des 15 boutiques disséminées sur le territoire à Paris, en Lorraine et en Alsace, Vincent Ferry a accepté deux propositions en Meuse pour créer deux boutiques éphémères à Verdun et à Madine. Ce n’est pas la première fois que la base de loisirs meusienne lui fait un appel du pied, mais cette année, s’il a franchi le pas, c’est après avoir découvert le site modernisé par des travaux menés au cours des deux dernières années. De- puis mai, tous les week-ends puis tous les jours en juillet, août et jusqu’au 15 septembre, les touristes pourront découvrir la gamme de produits Clair de Lorraine avec une spécificité : des produits frais mis à disposition. Si les collectivités ont investi en aménageant une boutique, lui, le chef d’entreprise rappelle son rôle dans le développement économique du territoire. À Verdun, il n’a pas pu refuser la proposition faite par le patron d’une grande surface, qui avait une cellule vide. «Les touristes sont nombreux dans la Cité de la Paix, c’est donc logique que Clair de Lorraine soit présent». Le test durera deux mois. Dans un contexte économique toujours compliqué, qu’il ne nie d’ailleurs pas, Vincent Ferry, qui n’aime décidément pas la monotonie, est déjà la tête à son prochain projet… il sera tourné vers la vente directe, qui reste «une priorité». Dès cet automne, ce chantier précurseur aboutira, en d’autres réalisations. Affaire à suivre.
a.m