On devrait en reparler en 2013

Le projet de faire démarrer une unité de traitement du bois sur une partie du site de la Chaudronnerie d’Anor est toujours d’actualité, mais il a pris du retard. Faisons le point.

Les locaux de la Chaudronnerie d’Anor, près de la gare de la petite cité industrielle, ont été rachetés par l’intercommunalité Action Fourmies. Ils abritent l’activité chaudronnerie, réduite, et « Wood + », locataire principal, doit y développer son activité de traitement du bois.
Les locaux de la Chaudronnerie d’Anor, près de la gare de la petite cité industrielle, ont été rachetés par l’intercommunalité Action Fourmies. Ils abritent l’activité chaudronnerie, réduite, et « Wood + », locataire principal, doit y développer son activité de traitement du bois.
D.R.

Les locaux de la Chaudronnerie d’Anor, près de la gare de la petite cité industrielle, ont été rachetés par l’intercommunalité Action Fourmies. Ils abritent l’activité chaudronnerie, réduite, et «Wood +», locataire principal, doit y développer son activité de traitement du bois.

Le 4 juin 2010, à Anor (sud de l’Avesnois), de façon très officielle et médiatique, avaient été signés les actes notariés devant permettre la concrétisation du volet «bois» du Pôle d’excellence rurale du territoire de Fourmies Trélon. Ce jour-là étaient présents les élus locaux, le sous-préfet et les deux chefs d’entreprise concernés.

A l’époque, on expliquait que le projet visait à mettre en place, dans une partie des vastes locaux de la Chaudronnerie d’Anor, près de la gare, une unité de traitement des essences locales (le hêtre notamment). L’objectif est d’industrialiser un procédé permettant de rendre les grumes résistantes aux intempéries, à la déformation, et aptes à concurrencer les bois exotiques dans le domaine de la construction. Baptisée «Wood +», la nouvelle entreprise devait s’installer sur le site industriel en partageant les locaux avec l’activité de chaudronnerie réduite mais toujours existante…

Mi-2010, la concrétisation de ce projet était annoncée pour 2011 mais elle a pris du retard. La logique publique n’est pas celle du privé et, en plus, dans ce dossier, la partie industrielle a connu des changements.  

 Action Fourmies a fait sa part. Où en est-on ? Jean-Luc Pérat, conseiller général, ancien député, ancien maire d’Anor, vice-président de l’intercommunalité, qui connaît bien le dossier, expliquait début janvier que le volet public du PER avait suivi son cours. En 2010, l’intercommunalité s’est bien rendue propriétaire (pour 700 000 euros) des bâtiments de la chaudronnerie. « Dans l’opération, Wood + apparaît comme locataire principal et la chaudronnerie comme sous-locataire. Action Fourmies, en tant que propriétaire, s’est occupée, depuis, de la mise aux normes des locaux et de la vérification de l’outil de travail, je pense aux ponts roulants… ».

En 2010, on parlait d’une dépense de 500 000 euros pour cette adaptation des locaux industriels (d’une surface de 5 500 m2) et l’accompagnement technique de ce projet par le Centre du bois de Thiérache…

 Projet industriel remis à plat. L’été dernier, Jacques Derigny, président de la communauté de communes Action Fourmies et environs, expliquait que le projet industriel avait été entièrement remis à plat, faute d’entente entre les partenaires : l’un s’est retiré du projet et a transmis les brevets à l’autre… « On est donc reparti de zéro, disait-il, un prototype nouveau a été fabriqué et il fallait tout reprendre pour obtenir la certification des bois et donc assurer des débouchés commerciaux».

Début 2013, Jean-Luc Pérat confirmait qu’une nouvelle machine de traitement des troncs d’arbres avait bien été mise au point et qu’un laboratoire officiel de Bordeaux avait certifié le procédé et les bois en novembre. « Cette certification qui valide la possibilité d’utiliser les bois traités à l’extérieur, était indispensable pour engager la démarche commerciale ».

 Double attente. Pour les autres aspects de ce projet, tant du côté de l’industriel et de ses associés, que des élus, on se montrait très discrets dans les premiers jours de l’année. Une subvention du Conseil régional pour couvrir le coût des études et des premiers investissements était attendue fin décembre 2012, de même que des aides financières à l’investissement. En 2010, on parlait d’une aide de 277 940 euros dans le cadre d’un contrat de développement.

Un bilan du PER, par les autorités publiques, dont l’Etat, devrait être fait cette année. Il faut rappeler que l’argent public y est engagé à hauteur de 80%. Quant aux acteurs privés du projet «Wood +», ils attendaient, fin décembre, les aides prévues par le dispositif PER et ne souhaitaient pas s’exprimer. L’un d’eux, tout en se montrant confiant, expliquait, début janvier, qu’il préférait attendre que la phase de commercialisation soit engagée.