Olivier Gacquerre : «D’ici à 2024, 150 employés vont être embauchés»

C’est Laurent Picard, directeur général du groupe américain Corning, qui a invité la ministre. Accompagnée du préfet du Pas-de-Calais, Louis Lefranc, et de quelques élus locaux, Agnès Pannier-Runacher a ainsi pu constater sur le terrain l’avancée du dossier et situer de visu la future usine. En effet, l’entreprise américaine Corning, spécialisée dans la fabrication de produits plastiques pour laboratoires, a fait l’acquisition d’un terrain de 10 hectares à Ruitz, sur lequel sera construit un bâtiment de 20 000 m2 qui abritera la future unité de production de la société. «Je suis ravie que l’entreprise américaine Corning ait décidé de s’implanter dans la zone industrielle de Ruitz. Ici, l’entreprise va bénéficier d’une position géographique stratégique car les Hauts-de-France sont aussi appelés le carrefour de l’Europe», s'est réjouie la ministre déléguée en charge de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

Un projet à 150 millions

Le montant total de ce projet devrait avoisiner les 150 millions d’euros, mais, pour faciliter son implantation, l’entreprise a pu compter sur plusieurs enveloppes. Elle a reçu 20 millions d’euros du plan France relance. De plus, le président de la Communauté d’agglomération Béthune-Bruay, Olivier Gacquerre, a rappelé la remise d’un chèque au dirigeant de 600 000€. Enfin, Amel Gacquerre, sénatrice et conseillère régionale, a précisé que la Région avait également participé en remettant une enveloppe de 200 000 euros. «Cette implantation est importante sur notre territoire car elle est vectrice de création d’emplois. D’ici à 2024, 150 employés vont être embauchés», a ajouté le président de la Communauté d’agglomération Béthune-Bruay.

Objectif zéro artificialisation

Avec l’implantation de l’entreprise Corning, la question de l’artificialisation des terres est revenue plusieurs fois sur la table. À cela, la ministre a répondu : «Nous respectons le principe du zéro artificialisation. Nous travaillons beaucoup sur la valorisation des friches industrielles, notamment sur ce territoire qui en comporte un bon nombre. Je rappelle tout de même que l’industrie, c’est 4% de l'artificialisation des terres en France. C’est assez modeste.»

Reste une question encore en suspens : cette visite ministérielle sera-t-elle la dernière pour Agnès Pannier-Runacher ? A ce sujet elle a affirmé : «Laissons le président de la République choisir les bonnes personnes. Nous sommes dans une période où il y a énormément de défis qui nous attendent : défi énergétique, défi de souveraineté, défi industriel, défi de pouvoir d’achat. Et nous serons - peu importe l’équipe - dans les prochains jours au travail pour faire face à ces défis.»