Objectif ambitieux pour le transport collectif audomarois

L’Audomarois rattrape son retard en termes de déplacement collectif. Son réseau de transport urbain a émergé en 2005 et comptait quatre bus jusqu’à cette rentrée scolaire. De quelques milliers de voyages effectués par an, le territoire en a compté 80 000 l’an dernier. La communauté d’agglomération de Saint-Omer (Caso), porteur de ce service via son délégataire Schoonaert-Beyrene, a décidé d’étendre son réseau pour la rentrée. Avec des moyens nouveaux pour des objectifs ambitieux.

Une soixantaine de personnes ont assisté à la dernière réunion de mise au point du lancement de l’extension du réseau Casobus.
Une soixantaine de personnes ont assisté à la dernière réunion de mise au point du lancement de l’extension du réseau Casobus.

 

Bernard Schoonaert, dirigeant des établissements de transports éponymes, et Joël Duquenoy, président de la Caso.

Bernard Schoonaert, dirigeant des établissements de transports éponymes, et Joël Duquenoy, président de la Caso.

C’est une réunion de mise au point, la dernière. Une soixantaine de personnes siègent le 27 août dernier à la table du conseil de la Caso à Longuenesse : Joël Duquenoy, son président, Michel Guilbert, viceprésident chargé des transports et de l’enseignement supérieur, Bernard Schonnaert, dirigeant des transports éponymes (qui s’est, pour l’occasion, allié avec son confrère Beyrene), des personnels de la Caso et tous les employés affectés au fonctionnement du réseau Casobus. Le plan com est soigné : “On fait gagner des i-Pad, des PC, des coupons mensuels”, explique un cadre de l’agglomération. A Helfaut, l’une des 19 communes de l’agglomération, des flyers ont été glissés dans les dossiers d’hospitalisation des futurs patients.

Un nouveau palier de fréquentation.Depuis sept ans que nous exploitons le réseau, nous avons pu observer le comportement des voyageurs, leurs besoins, leurs demandes : ils veulent plus de lignes, plus de bus, plus de fréquence et plus de dessertes”, explique le président de la Caso. Celle-ci a étudié une extension qui a pris sa forme avant l’été. Son nouveau réseau passera de quatre à six lignes avec 14 bus qui sillonneront les 184 km² du territoire et seront en mesure de toucher ses 66 000 habitants. “Pour le nouveau réseau urbain, nous installerons très prochainement nos locaux dans la zone d’activité du Brokhus, proche de la gare qui est le noeud du réseau”, a déclaré Bernard Schonnaert. “Nos bus seront dotés d’un système d’aide à l’exploitation GPS”, a-t-il ajouté. La société de projet constituée pour la mise en service du réseau a recruté 16 nouveaux collaborateurs pour assurer l’exploitation. Dans les rues de l’agglomération, place nette a été faite : 160 poteaux auront été nettoyés et tous les abribus auront leurs nouvelles enseignes. Dans le cadre de son projet de salle de spectacle, la Caso y construira un pôle de correspondance bus/ bus ainsi qu’une gare routière. Le déploiement des nouveaux bus et de futures infrastructures doit permettre à la Caso de franchir un nouveau palier de fréquentation.

Une soixantaine de personnes ont assisté à la dernière réunion de mise au point du lancement de l’extension du réseau Casobus.

Une soixantaine de personnes ont assisté à la dernière réunion de mise au point du lancement de l’extension du réseau Casobus.

300 000 voyages et 812 000 km chargés.De 80 000 voyages vendus en 2011, on espère passer à plus de 300 000 d’ici 2014”, indique Michel Guilbert. Interrogé sur l’objectif, Bernard Schoonaert sourit : “C’est le fruit de notre négociation avec la Caso.” La société gestionnaire du réseau s’appuie entre autres sur le kilométrage en charge pour déterminer la croissance potentielle du nombre de voyages vendus. Elle compte passer de 200 000 km en charge à plus de 800 000 dans les deux ans. “On compte sur les conducteurs”, ajoute l’exploitant qui n’entend pas s’enfermer dans un cadre trop rigide. Si besoin, on adaptera nos lignes, nos fréquences. Et nos itinéraires si nécessaire.” Le plus gros défi sera de convaincre une clientèle qui a certes adhéré au premier lancement du réseau mais qui est éparpillée sur 19 communes, souvent rurales. “Si on n’est pas plus bêtes que les autres agglomérations, on devrait pouvoir y arriver”, a conclu Joël Duquenoy.