Nouvelle ère pour la cité administrative de Lille

L’immense bâtiment de la cité administrative du Nord sera bientôt du passé. D’ici fin 2023, les nouveaux locaux de la maison des services publics du Nord vont prendre leurs quartiers au sud de Lille, entre la porte des Postes et la porte d’Arras, au sein d’un projet en accord avec les impératifs principalement écologiques. Dans cette surface de 38 400 m², quatre bâtiments accueilleront 1 925 postes de travail dans un cadre verdoyant. Panneaux solaires, corridor écologique, parking déconstructible, une grande place faite aux vélos… Des installations diamétralement opposées à l’actuel bâtiment, avec l’idée d’une «cité village» reliée par une rue intérieure, qui accueillera aussi une cafeteria, une crèche et d’autres équipements sanitaires et sociaux.

«La cité administrative de Lille, qui a été un exemple en France, était devenue franchement obsolète. Elle posait des problèmes de sécurité pour les personnes qui y travaillaient», explique Michel Lalande, préfet des Hauts-de-France. «Nous nous sommes demandé s’il valait mieux la rénover ou s’il ne fallait pas aller ailleurs. La conclusion était assez rapide : il fallait déménager.»

Un budget de 150 millions d’euros

Ce nouveau projet s’inscrit dans la refonte des quartiers autour du périphérique sud de Lille, avec, entre autres, l’installation de l’hôtel de police à Lille-Sud en 2008 et plus récemment l’inauguration du centre commercial Lillenium l’année dernière. En ajoutant le futur tramway qui traversera le boulevard d’ici 2030, la future cité administrative sera au cœur de cette transformation. «C’est une très bonne nouvelle pour les fonctionnaires de pouvoir bénéficier d’une meilleure qualité de vie. L’objectif, c’est que le bâtiment soit aux normes écologiques, mais c’était aussi l’occasion pour l’État de repenser son organisation de manière collective», poursuit Michel Lalande. Car l’un des grands projets sera aussi de vendre l’actuel bâtiment ou, du moins, le terrain situé à côté du Zénith de Lille. «Il y a des touches pour une reprise», souffle d’ailleurs le préfet des Hauts-de-France.

Avec un budget de 150 millions d’euros alloué par l’État, la nouvelle cité administrative du Nord sera construite par Bouygues bâtiment et répondra à trois valeurs portées par le jury décideur : des bâtiments modulables, un projet qui s’inscrit dans le tissu urbain avec un ensemble architectural sans grands étages et enfin l’aspect écologique. «Ce que nous voulions, ce sont des bâtiments qui s’insèrent dans le tissu urbain. Avec des bâtiments sécables qui permettent d’être plus agiles. Les 150 millions d’euros représentent le premier budget civil de l’État dans le domaine de l’investissement public», détaille le préfet des Hauts-de-France. Un budget qui montre la grandeur du chantier, qui devrait débuter officiellement en octobre pour se terminer fin 2023.