Nouveau cri d’alarme de la Fédération du bâtiment

Données révisées ou pas, la réalité est toujours là : la crise du logement neuf est profonde et durable. La Fédération française du bâtiment Nord-Pas-de-Calais réclame un plan sur le suivi de la construction non résidentielle.

Dans un communiqué diffusé le 2 mars 2015, intitulé «Révision du volume des mises en chantier de logement : une cohérence retrouvée», la Fédération française du bâtiment Nord-Pas-de-Calais  rappelle que «depuis 2010, la FFB souligne les difficultés récurrentes que pose le dispositif Sit@del2. L’évolution des mises en chantier qu’il restitue s’avère de moins en moins compatible avec les mouvements relevés pour les volumes de matériaux mobilisés, la production de crédit, les carnets de commandes du gros œuvre, l’emploi ou même l’indice de production industrielle dans le bâtiment calculé par l’Insee. A plusieurs reprises, la FFB a clairement dû se démarquer des statistiques officielles dans ses publications». C’est pourquoi «elle se félicite aujourd’hui de la nouvelle approche retenue par les pouvoirs publics et réalisée par le Service de l’observation et des statistiques du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Cette méthode, qui pallie la détérioration de l’information née de la multiplication des réformes du permis du construire depuis 2007-2008, permet, en première analyse, la réconciliation des données du secteur

Toutefois, ajoute-t-elle, «ces données révisées ne changent cependant en rien la réalité de la crise profonde et durable du logement neuf. Même avec un score rehaussé à plus de 356 000 unités, l’année 2014 ressort très loin des quelque 500 000 mises en chantier requises pour satisfaire les besoins en logements et quasiment atteintes en 2006 et 2007. De plus, l’analyse des données sur les trois derniers mois fait apparaître un recul marqué de 7,5% pour les autorisations et de 9,4% pour les mises en chantier. Le plan de relance d’août 2014 reste plus que nécessaire, notamment sur le champ de la primo-accession. Ce premier pas étant fait vers plus de qualité, il en appelle un second sur le suivi de la construction non résidentielle. A l’heure où les menaces qui pèsent sur ce marché se renforcent (-18,4% sur trois mois pour les autorisations), il est urgent de disposer, là aussi, d’une perception claire de la réalité».