Nous vivons à découvert…
Entre deux exploits de nos sportifs tricolores à Rio, une nouvelle est venue s’immiscer dans la torpeur estivale, avant de vite retomber dans le panier des dépêches. Ce mois d’août aura vu officiellement les humains engloutir plus de ressources que la planète ne peut en produire en une année. La jauge de tolérance est atteinte, d’après l’institut de recherche Global Footprint Network qui scrute les réserves de la Terre depuis 1970. Cela ne signifie pas que nous allons brusquement manquer d’eau ou de nourriture mais simplement que la gloutonne espèce humaine émet de plus en plus de déchets et d’effet de serre et puise allègrement dans les sols, les forêts, les fonds marins, menaçant plusieurs écosystèmes pour subvenir à ses gargantuesques besoins. L’étude note que ce n’est point la croissance démographique de la terre qui est en cause mais la surconsommation de chaque habitant. La France figurerait parmi les plus mauvais élèves de la planète. Si tous lesTerriens consommaient autant que nous, hexagonaux, il faudrait trois planètes pour subvenir au besoin de la population en un an. Seuls l’Australie et les États-Unis font pire que nous. Le modèle de modération restant l’Inde. Que faire au quotidien pour enrayer le phénomène ? Dixit un scientifique : «Réduire le contenu de nos assiettes». Et rapidement prendre de meilleures habitudes.En France, 30 % de produits alimentaires sont jetés à la poubelle. Plus d’un million de tonnes de nourriture gaspillée par an, soit 38 kg de denrées consommables jetés toutes les secondes. Dur à digérer !
laurent.siatka