«Nous continuons à financer l’économie régionale.»
La Banque Populaire Lorraine Champagne vient de divulguer ses résultats annuels pour l’exercice 2012. Des résultats plutôt bons dans un climat économique difficile où la banque régionale entend continuer à améliorer sa relation client en gardant son aspect humain et de proximité terrain. C’est toute la philosophie du plan stratégique 2014-2017 en cours d’élaboration par la banque coopérative. Le point avec Dominique Wein, son directeur régional.
Les Tablettes Lorraines : Vous venez de participer à un séminaire sur l’élaboration du plan stratégique 2014-2017 de votre organisme bancaire. Quelles sont les grandes orientations de votre nouvelle feuille de route ?
Dominique Wein : Notre objectif principal est de continuer à financer l’économie de la région. Pour se faire il est indispensable de conserver le maillage dense de notre réseau. Il n’y aura aucune réduction du nombre d’agences de notre part et nous serons toujours fortement ancrés dans les secteurs ruraux. Les grands centres de décision sont importants mais la force du développement économique se trouve également dans les territoires jugés les plus reculés. Notre présence y est plus que nécessaire.
Votre plan stratégique implique l’ensemble de vos collaborateurs et ils sont appelés à apporter leur contribution. Ce management participatif va-t-il être intensifié ?
Il a toujours fait ses preuves au sein de notre banque. Tous nos collaborateurs doivent s’approprier cette nouvelle feuille de route. Quel que soit leur positionnement au niveau de l’organigramme, ils ont tous à apporter leur pierre à l’édifice. C’est ainsi que l’on peut mettre en oeuvre une véritable efficacité opérationnelle. C’est un peu du management sportif. Dans l’univers de la banque, tout le monde est soumis aux mêmes règles, il y a ceux qui mettent tout en oeuvre pour se démarquer tout en respectant les règles.
Dans un climat conjoncturel plus que difficile, vous souhaitez renforcer vos relations clients. Une mission délicate du fait que votre profession est souvent entachée voire décriée. Comment gérez- vous cette situation ?
Aujourd’hui la loi bancaire dans sa volonté de séparer les banques de détail des banques ayant des activités à caractère spéculatif ne concerne que très peu la BPLC dont l’activité est résolument tournée vers la banque de réseau. Notre banque est une banque coopérative avec tout ce que cela implique au niveau de la relation clients. Avec nos clients entreprises, nous cultivons des relations durables dans leur accompagnement. Nous ne cherchons pas à faire des coups. Nous les soutenons, disons du berceau et dans les moments difficiles nous les accompagnons à l’hôpital et parfois même, hélas, beaucoup plus loin. C’est surtout dans les situations pénibles que nous tentons d’être présents le plus possible et cela fait plus d’un siècle que cela dure.
2012 a été une année plus que délicate en Lorraine, comment l’avez-vous appréhendée et quelles sont vos prévisions pour 2013 ?
La crise, cela fait plus de quatre ans que l’on en parle ! L’an passé, la Lorraine l’a vraiment ressentie et durement. Cela a touché l’ensemble du tissu économique avec des tensions très fortes, des défaillances et beaucoup d’atonie. Les prévisions pour cette année envisagent, au mieux, une stagnation voire une récession limitée. Dans ce contexte très difficile, nous renforcerons notre engagement en faveur du financement de l’économie de la région.