«Nous ajoutons une corde à notre arc»

L'idée était dans les têtes depuis deux ans environ. C'est désormais acté : Valofish, entreprise de surgélation et de confection de surimi, a été achetée par Scogal, le holding qui tient Copalis.

La nouvelle direction de Scogal, de g. à d. : Emmanuel Boucher, François Meurice, Jacques Wattez et Arnaud Terninck (© Scogal)
La nouvelle direction de Scogal, de g. à d. : Emmanuel Boucher, François Meurice, Jacques Wattez et Arnaud Terninck (© Scogal)

«C’est une idée que nous avons eue il y a environ deux ans», raconte Jacques Wattez, PDG de Copalis, qui a conclu l’opération il y a peu. «Nous voulions nous diversifier, notamment avec le surimi.» Ce n’était pourtant pas la seule motivation de l’entreprise lors du rachat de Valofish : «L’intérêt est double pour nous. Ayant trois activités – l’alimentation animale (à travers les concentrés de protéines solubles de poisson, l’entreprise est leader mondial sur ce marché, ndlr), les ingrédients marins (comme les compléments alimentaires, ndlr) et la surgélation –, nous avions envie de consolider nos bases.» Voilà qui tombait plutôt bien puisque l’une des spécialités de Valofish est la surgélation.

Une croissance externe extraordinaire

Le surimi vient donc s’ajouter à la liste des activités de Copalis. «Nous voulions faire du surimi, explique le dirigeant. Le fait de racheter Valofish nous fait gagner du temps et doubler nos capacités de surgélation.» Arnaud Terninck, membre du directoire, ajoute : «Sur la collecte des coproduits, les activités des deux entreprises étaient concurrentes : nous étions à un peu plus de 55 000 tonnes, Valofish en était à environ 15 000. Au total, grâce à cette globalisation, nous en sommes à 70 000 tonnes de coproduits collectés.» Dans le même temps, le groupe Scogal (holding du groupe) va voir son nombre de salariés augmenter, portant ses 100 employés actuels à environ 150, intérimaires compris.

Un pôle R&D important

Copalis peut s’enorgueillir de son expérience. Une expérience basée non seulement sur la longue histoire de l’entreprise dans son secteur de prédilection (elle est quasiment considérée comme une référente dans son domaine par les autorités sanitaires), mais aussi sur un pôle R&D propre. «C’est le fruit d’un énorme travail de R&D en interne, qui travaille en continu. Nous avons trois activités, mais la recherche et développement pourrait quasiment être notre quatrième. Le labo est une entité à part entière, avec sept à huit personnes. Nous allouons un gros budget à l’innovation : si nous voulons garder notre position, nous sommes obligés d’évoluer tout le temps.»

Une activité indispensable aux entreprises boulonnaises

Copalis est l’un des rouages essentiels de l’activité du port de Boulogne-sur-Mer. «C’est un outil extraordinaire pour l’économie boulonnaise, explique Jacques Wattez. Il y a encore dix ans, beaucoup de ports de pêche payaient pour enlever leurs coproduits.» Non contente de les en débarrasser, Copalis paie pour récupérer ces coproduits pour alimenter son activité.  «Copalis contribue aux bons résultats de nombre d’entreprises.»