«Nos entreprises doivent jouer collectif»
Nom : Perrin. Prénom : Philippe. Signes particuliers : nouveau président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) de Meurthe-et-Moselle et également de Lorraine. Il succède à André Bonal à la tête des deux fédérations. Le président directeur général de la société Setia de Gondreville entend faire valoir les atouts des entreprises industrielles lorraines dans un souci d’intérêt collectif.
Les Tablettes Lorraines : Vous venez d’être nommé à la présidence de l’UIMM de Meurthe-et-Moselle mais également de Lorraine. Au niveau national votre fédération entend donner de plus en plus d’importance aux régions, ne craignez-vous pas que cela soit au détriment des unions départementales ?
Philippe Perrin : La volonté de régionaliser est de plus en plus forte car la logique est aujourd’hui à la mutualisation. Si les entreprises industrielles de nos quatre départements possèdent des préoccupations communes, il n’en demeure pas moins que l’analyse et l’écoute des spécificités départementales sont toujours indispensables. La notion de proximité est primordiale et elle le restera.
Dans la composition du bureau de l’UIMM de Meurthe-et-Moselle, on voit la présence d’un président délégué en la personne de Bruno Carbonaro du groupe Fives Nordon. Pourquoi ce poste ?
Au sein du nouveau bureau, nous sommes tous des chefs d’entreprise en activité. Les dossiers à traiter sont nombreux et il est loin d’être anodin d’avoir plusieurs personnes supports présentes et en soutien pour mener à bien les différentes missions que nous entendons guider pour l’intérêt des entreprises industrielles de la région.
Vous succédez à André Bonal qui a passé plus de quatorze ans à la tête de l’UIMM de Meurthe-et-Moselle, vous souhaitez donner une nouvelle image à l’industrie et de votre union dans la région et au niveau meurthe- et-mosellan ?
L’industrie et la métallurgie en particulier demeurent des secteurs d’avenir et potentiellement créateurs d’emplois et de richesses pour la Lorraine. De nouveaux métiers sont présents et d’autres sont à inventer et à anticiper mais il faut aujourd’hui bouger les lignes, faire tomber certaines barrières pour que ces compétences soient réellement mises en valeur. Aujourd’hui et plus que jamais il faut que les entreprises du secteur dialoguent, échangent et jouent collectif pour l’intérêt commun.
En termes de collectif, le vaste projet de création d’un campus pilote des entreprises technologiques sur le site Saint-Jacques de Maxéville a été initié par votre prédécesseur, où en est le projet aujourd’hui ?
Tout le monde est conscient de sa nécessité, mais du côté de l’UIMM il nous faut s’assurer que tous les partenaires qui se sont engagés, principalement en matière de financement, le fassent réellement. Aujourd’hui rien n’est véritablement signé et le dossier sera de nouveau déposé en septembre au niveau national pour une acceptation sur sa faisabilité. Les choses avancent mais du chemin reste à parcourir. Cet outil est indispensable pour l’avenir de l’industrie en Meurthe-et-Moselle et en Lorraine.