Noriap : La campagne 2011-2012 en dents de scie mais globalement bonne
Noriap a tenu son assemblée générale annuelle en deux temps. La matinée a permis de faire le point sur l’activité de la coopérative sur la saison 2011- 2012. L’après-midi était ouverte plus largement aux partenaires, clients, agriculteurs et autres coopératives pour des conférences thématiques.
Pour Noriap, globalement la campagne céréalière 2011-2012 a été correcte en Picardie. L’année de la coopérative régionale avait pourtant assez mal commencé avec le retour sur le marché des producteurs russes après de longs mois d’embargo et trois mois de sécheresse (mars, avril, mai 2011). Le prix de la tonne avait ainsi beaucoup baissé tout autant que la production promise. Et puis, avec le mois de juin la pluie est revenue. Elle a permis de sauver la situation. « La qualité était suffisante pour les industriels et les clients et le prix moyen du blé est remonté à 185 euros/tonne – ce qui est un très bon niveau de rémunération – du coup, le bilan est plutôt satisfaisant », explique Mickaël Winkelsass, responsable du service communication de Noriap. D’autant que la qualité des sols picards est suffisamment variée pour atténuer les accidents de rendement en cas de période trop sèche ou à l’inverse trop humide.
Mutualiser forces et compétences
Depuis 2007, Noriap mise beaucoup sur les contrats d’engagement commerciaux qui permettent la gestion de la transformation en amont. Ces contrats rencontrent un bon retour de la part des agriculteurs. Pour la dernière campagne plus de 74% des agriculteurs s’étaient engagés ; un score satisfaisant pour Noriap dont le coeur de métier est de valoriser au mieux la production.
En 2012, Noriap a rejoint avec trois autres coopératives du Nord Pas-de- Calais Picardie et de Seine-Maritime, l’Union Sillage, une union de commercialisation qui pèse quasiment trois millions de tonnes et les place parmi les cinq plus gros de France. Cette alliance permet en outre de mutualiser forces et compétences. La Seine-Maritime est plus spécialisée dans l’export tandis que la Picardie possède une grande force de transformation sur place dont les ¾ à des fins alimentaires et une infrastructure logistique qui permet d’alimenter en continu les meuneries et autres sites de transformation industriels.
D’ailleurs, la question du canal à grand gabarit est toujours très vive au sein de la coopérative qui développerait, le cas échéant sa propre plateforme logistique à Languevoisin où elle possède déjà un silo de 100 000 tonnes.
En tout, sur l’ensemble du territoire, Noriap exploite 150 silos modernes et anciens dont certains vont avoir besoin d’être remis à niveau. Des travaux qui sont actuellement en cours d’étude et dont le montant total pourrait bien s’élever à 70 millions d’euros sur quinze ans.
Enfin, avec la réglementation qui a changé dans le cadre de la loi sur la traçabilité du conseil, l’ensemble des salariés recevront courant 2013 une formation et seront certifiés pour apporter le conseil aux agriculteurs. Ces derniers auront également une obligation de formation.