Nord-Pas-de-Calais et Picardie, future région de près de 6 millions d’âmes
L’ensemble territorial que formeront les deux régions à partir de 2016 représente 9,4% de la population de la France métropolitaine et en constitue le 3e espace le plus peuplé.
Des treize régions de la future géographie régionale, seules six franchiront le seuil des 5 millions d’habitants. Le futur ensemble Nord-Pas-de-Calais et Picardie en comptera exactement 5,973 millions. Soit, avec la nouvelle répartition territoriale, le 3e plus grand bassin démographique de France derrière l’ensemble que composeront l’Auvergne et Rhône-Alpes et devant le futur ensemble Aquitaine/Limousin/Midi-Pyrénées. L’Ile-de-France, avec ses 11 millions d’habitants, restera la région la plus peuplée.
Si l’ensemble Nord-Pas-de-Calais/Picardie a gagné 300 000 habitants depuis 1982, son poids au sein de la population française perd toutefois 1 point à 9,4% en 2012. Le nouvel ensemble bat le record hors Ile-de-France pour la densité de la population à 187,8 habitants au km2. Densité moyenne qui dissimule des disparités attribuées à ce que l’Insee appelle les «aires urbaines». Les aires urbaines étant des villes représentant de grands bassins d’emploi en interaction avec les territoires environnants. «Près de 70% de la superficie de l’ensemble territorial composé du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie est sous l’influence des grandes aires urbaines comptant au moins 10 000 emplois», indique l’Insee. Ces grandes aires urbaines concentrent à elle seules 89% de la population du futur ensemble et leur influence y est plus marquée que dans les autres futurs ensembles territoriaux, à l’exception de l’Ile-de-France fortement influencée par Paris.
Au sein de ce futur ensemble régional, le Nord-Pas-de-Calais est «davantage caractérisé par de grandes aires urbaines géographiquement proches», dont la plus importante est sans surprise Lille (plus d’un million d’habitants), qui se trouve au cœur d’un vaste système métropolitain associant Douai-Lens, Béthune et Valenciennes. Ce pôle urbain, le plus important, représente à lui seul 40% de la population de la future région. C’est quasiment le contraire en Picardie où les aires urbaines sont de taille plus modeste et géographiquement éloignées les unes des autres. La plus importante reste Amiens autour de laquelle gravitent 257 communes.
La population du Nord-Pas-de-Calais représente 67,8% de la future région. Au sein de celle-ci, Lille devrait jouer un rôle éminent. Daniel Percheron a affirmé que «ça ne se discute pas, c’est Lille qui sera la future capitale régionale». «C’est tellement difficile de fabriquer une métropole, tellement fragile de développer une métropole, a fait savoir le président du conseil régional Nord-Pas-de-Calais. Nous avons réussi collectivement. Il y a Lille. Protégeons Lille !» Quant au nom à donner à la future région, il a indiqué «qu’il serait difficile d’échapper à Nord-Pas-de-Calais-Picardie».
Le recensement, c’est aussi sur Internet
Pour se faire recenser, les Français ont deux choix : sur papier ou en ligne. Dans les deux cas, le foyer reçoit la visite d’un agent recenseur, lequel doit être muni de sa carte officielle. Si le foyer opte pour Internet, l’agent recenseur lui remet un code personnel permettant d’accéder au questionnaire en ligne sur le site www.le-recensement-et-moi.fr. Les données sur le logement et sur l’habitant renseignées sont envoyées après validation à l’Insee, «seul habilité à exploiter les questionnaires, et cela de façon anonyme». Commencé le 15 janvier dernier, le recensement prend fin le 14 février dans les communes de moins de 10 000 habitants et le 21 février pour les celles de plus de 10 000 habitants. Les résultats ne seront pas envoyés aux communes avant fin 2015.