Non-lieu pour Isabelle Adjani dans une affaire d'escroquerie

Un juge d'instruction parisien a prononcé un non-lieu pour Isabelle Adjani, mise en examen pour escroquerie depuis 2020 après la plainte d'un ex-consultant qui l'accusait d'avoir falsifié le remboursement de ses dettes à son égard, a...

Isabelle Adjani au Festival du film américain de Deauville, dane le Calvados, le 14 septembre 2024 © LOU BENOIST
Isabelle Adjani au Festival du film américain de Deauville, dane le Calvados, le 14 septembre 2024 © LOU BENOIST

Un juge d'instruction parisien a prononcé un non-lieu pour Isabelle Adjani, mise en examen pour escroquerie depuis 2020 après la plainte d'un ex-consultant qui l'accusait d'avoir falsifié le remboursement de ses dettes à son égard, a appris l'AFP mardi de sources proches du dossier.

Le non-lieu a été prononcé le 7 octobre, conformément aux réquisitions du parquet de Paris, a confirmé celui-ci, sollicité par l'AFP. Il concerne également la patronne de l'agence de paparazzi Bestimage, la reine de la presse people Michèle "Mimi" Marchand, qui était également poursuivie pour complicité d'escroquerie.

Comme l'avait révélé Libération en 2022, Sébastien G. consultant en stratégie, a géré à partir de 2011 Isia Films, la société de l'actrice.

Il lui aurait ouvert une ligne de crédit sur son compte, aurait payé certains impôts de Mme Adjani et lui aurait attribué une carte de crédit. 

Celle-ci se serait engagée dans plusieurs projets, dont un documentaire sur l'ex-escort Zahia Dehar, mais les relations se seraient envenimées, les projets auraient périclité, et Sébastien G. aurait été écarté.

Serait restée une dette, d'environ 150.000 euros.

"Pour rassurer son créancier, Isabelle Adjani lui aurait adressé des preuves de paiement (...) et de sa bonne foi. Mais en réalité, l’argent ne serait jamais arrivé à son destinataire", écrivait Libération.

Sébastien G. avait porté plainte contre la star en octobre 2015, aboutissant aux mises en examen de l'actrice pour escroquerie et de "Mimi" Marchand pour complicité, car elle était suspectée d'avoir joué un rôle dans la remise des fausses "preuves de paiement".

Comme le parquet de Paris, le juge d'instruction a estimé selon des éléments de son ordonnance dont l'AFP a eu connaissance que "la chronologie des faits ne permet pas d'établir de lien entre la remise et le maintien de la carte bancaire", en juillet 2011, et "l'échec du projet de documentaire sur Zahia Dehar", imaginé en février 2012, bien que "certaines des pièces produites et l'enchaînement des événements survenus soient susceptibles de caractériser des manoeuvres frauduleuses mises en place afin de tromper Sébastien G."

"Tant la remise de la carte bancaire que son maintien à la disposition d'Isabelle Adjani étaient décorrélés du projet d'investissement mais semblent avoir pu trouver leur cause dans l'investissement réalisé par Sébastien G. pour relancer la carrière de l'actrice et la rémunération qu'il en tirait", tranche le magistrat instructeur.

Sollicités, les avocats de Mme Adjani, Me Olivier Pardo et Laurence Dauxin-Nedelec, n'ont pas réagi pour l'instant. Les conseils de Sébastien G. et de Mimi Marchand n'ont pas répondu à l'AFP.

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